Au cours des dernières années, Warren Buffett a examiné la possibilité d'acheter plusieurs entreprises québécoises. Saputo et Alimentation Couche-Tard lui auraient notamment été présentées par un groupe d'étudiants de l'Université McGill. À chaque fois, il n'a pas bougé.

Au cours des dernières années, Warren Buffett a examiné la possibilité d'acheter plusieurs entreprises québécoises. Saputo et Alimentation Couche-Tard lui auraient notamment été présentées par un groupe d'étudiants de l'Université McGill. À chaque fois, il n'a pas bougé.

L'oracle d'Omaha boude-t-il le Canada?

«J'ai acheté mes premières actions canadiennes à 14 ans. Mon père avait des actions de la Baie d'Hudson, et j'en avais achetées aussi. Le problème avec le Canada, c'est qu'il y a peu de sociétés qui sont assez grosses selon mes critères.»

«Nous nous intéressons seulement aux sociétés dont la capitalisation est supérieure à 30 milliards US. J'ai regardé un peu les banques canadiennes, mais je n'ai rien acheté», a répondu Warren Buffett à La Presse Affaires lors de sa conférence de presse annuelle.

L'oracle d'Omaha garde toutefois un oeil sur le marché boursier canadien. On le soupçonne d'ailleurs d'avoir acquis le mois dernier des actions de la société ferroviaire Canadien National, basée à Montréal.

En raison des lois sur les marchés boursiers américains, il n'a pas à déclarer ses investissements étrangers en-deçà d'un certain seuil.

Dimanche, en conférence de presse, Warren Buffet a eu de bons mots pour le PDG du CN, Hunter Harrison, «le meilleur dirigeant au monde dans ce secteur».

Mais son «success story» canadien favori est celui de la famille Thompson, la plus riche au pays.

«Roy Thompson a commencé avec 1500 $ dans ses poches dans une radio de Timmins et il a bâti un véritable empire des médias, dit-il. La famille Thompson a aussi eu le flair de voir venir le déclin des journaux avant tout le monde. C'est une famille très spéciale. Les Canadiens ont de quoi être fiers.»