Les fusions et acquisitions se réalisent à une cadence record à l'échelle mondiale grâce notamment à l'augmentation du nombre de prises de contrôle par emprunt.

Les fusions et acquisitions se réalisent à une cadence record à l'échelle mondiale grâce notamment à l'augmentation du nombre de prises de contrôle par emprunt.

Jusqu'à présent, cette année, des rachats d'une valeur d'environ 1,07 billion $US ont été annoncés, soit près de 10% de plus que les 950 milliards au cours du premier trimestre de 2006, selon des données compilées par Bloomberg. Ces chiffres comprennent les dettes nettes prises en charge.

La plus importante prise de contrôle par emprunt a été annoncée le mois dernier lorsque Kohlberg Kravis Roberts & Co. – aussi en cause dans des rumeurs de rachat auprès de BCE – et Texas Pacific Group ont consenti à racheter TXU Corp., un producteur d'électricité de Dallas au prix de 31 milliards $ US, ou 43 milliards $US si l'on inclut la dette.

La plus importante acquisition du premier trimestre fut l'offre de Porsche pour Volkswagen, ce qui confère à la participation de 69,1 % des actions avec droits de vote qu'il ne possède pas encore une valeur de 20 milliards d'euros (26 milliards).

«Toutes les étoiles sont alignées pour une intense activité dans le domaine des fusions et acquisitions», soutient Gavin MacDonald, chef de la division européenne des fusions et acquisitions chez Morgan Stanley.

«Le capital de risque privé jouera un rôle très important dans cette activité», ajoute-t-il.

Les firmes de rachat ont fait état d'acquisitions pour environ 185 milliards depuis la fin de 2006, un bond de 40 % par rapport à un an plus tôt, indiquent des données de Bloomberg. Hier, Kohlberg Kravis Roberts & Co. et le milliardaire italien Stefano Pessina ont bonifié leur offre pour Alliance Boots Plc à 10,1 milliards de livres (19,8 milliards), et la plus importante chaîne britannique de pharmacies a indiqué qu'elle pourrait consentir à des pourparlers.

Nouvelle offre

De son côté, Texas Pacific, la firme de rachat fondée par David Bonderman, songe à présenter une offre de 3,4 milliards d'euros pour le principal transporteur aérien d'Espagne, Iberia Lineas Aereas de Espana.

C'est dans la région Asie-Pacifique que la cadence des fusions et acquisitions a été la plus vive au cours du premier trimestre, la valeur des transactions y ayant augmenté de 19 %, d'après des données de Bloomberg.

Cette année «marquera un nouveau sommet quant à l'activité dans le domaine des fusions et acquisitions à l'échelle mondiale», dépassant le sommet antérieur de plus de 3,6 billions atteint l'an dernier, estime Tony Burgess, l'un des patrons londoniens de la division des fusions et acquisitions chez Deutsche Bank.

Les industries des services publics, des mines, de la consommation et bancaires alimentent l'accroissement des transactions, ajoute-t-il.

Morgan Stanley se classe au premier rang mondial parmi les conseillers en matière de fusions et acquisitions, ayant participé à des transactions d'une valeur de 301 milliards, selon des données de Bloomberg. Son concurrent new-yorkais Goldman Sachs Group vient au deuxième rang, suivi de Citigroup et de JPMorgan Chase & Co.