Le Canada est favorable à la mise en place d'une zone de libre-échange des pays du pourtour du Pacifique s'il s'avère impossible de parvenir à un nouvel accord commercial mondial, a indiqué mardi le ministre canadien du commerce extérieur David Emerson.

Le Canada est favorable à la mise en place d'une zone de libre-échange des pays du pourtour du Pacifique s'il s'avère impossible de parvenir à un nouvel accord commercial mondial, a indiqué mardi le ministre canadien du commerce extérieur David Emerson.

Les Etats-Unis et d'autres pays vont demander, lors du prochain sommet de l'APEC (forum de Coopération Asie-Pacifique) à Hanoï, qu'une étude soit lancée sur un projet de zone de libre-échange regroupant une vingtaine de pays du bassin du Pacifique.

"Nous sommes intéressés" par ce projet, a déclaré au cours d'une conférence de presse téléphonique le ministre canadien qui se trouve déjà à Hanoï.

"La question est de savoir si nous pouvons ressusciter les négociations du cycle de Doha, et de savoir quel serait le plan B si nous n'y parvenons pas. Pour nous, le plan B pourrait tout à fait être une zone de libre-échange Asie-Pacifique", a-t-il dit.

M. Emerson a cependant exprimé sa préférence pour un accord dans le cycle de Doha de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), dont les négociations sont actuellement au point mort.

Mais, à défaut d'un succès à l'OMC, "l'APEC constitue l'alternative multilatérale la plus attrayante en raison de la nature des économies des pays concernés et de leur croissance", a fait valoir M. Emerson.

La zone envisagée rassemblerait les 21 pays développés ou en voie de développement de l'APEC, parmi lesquels le Japon, la Russie, la Chine, les Etats-Unis et la plupart des Etats d'Asie du Sud-Est. Elle concernerait la moitié du commerce et 70% de la croissance économique mondiale.

M. Emerson a estimé que la perspective de la création d'une telle zone de libre-échange pourrait avoir un effet "incitatif" sur certains pays et les amener à redoubler d'efforts pour relancer les négociations du cycle de Doha.

"Le Canada doit avoir un plan B. Nous ne pouvons nous contenter d'attendre et de présumer qu'il y aura un accord dans le cycle de Doha, même si nous faisons de grands efforts pour y parvenir", a-t-il conclu.

Le Premier ministre canadien Stephen Harper assistera au sommet de l'APEC, avant de participer à celui de l'Otan, à Riga, les 28 et 29 novembre.

ps/jl/mc