Les transporteurs aériens canadiens n'ont pas encore modifié le prix de leurs billets d'avion malgré les baisses de prix annoncées par des concurrents étrangers et un baril de brut toujours sous les 60 $US.

Les transporteurs aériens canadiens n'ont pas encore modifié le prix de leurs billets d'avion malgré les baisses de prix annoncées par des concurrents étrangers et un baril de brut toujours sous les 60 $US.

Hier, le groupe de tourisme français Nouvelles Frontières a sabré- et de 50 %- ses surcharges pour carburant en répercutant sur ses tarifs la récente baisse des cours du pétrole.

La décision de Nouvelles Frontières s'applique à tous les achats réalisés depuis le 11 octobre dernier pour les départs à partir du 1er novembre. Les nouvelles surcharges pour carburant dans les vols aller-retour varient de 6 à 16 euros (de 8 à 22 $CAN), selon les destinations (Égypte, République dominicaine, Cuba, Mexique).

Le transporteur aérien Corsair, filiale de Nouvelles Frontières, avait déjà annoncé jeudi dernier une baisse de moins de 10 % cependant, de sa surcharge pour carburant, qui passe à 110 euros sur l'ensemble de ses vols, dont aux Antilles, au Canada et au Mexique.

Air Transat réfléchit

Air Transat, de Montréal, le principal transporteur nolisé canadien, qui mène aussi d'importantes activités en France, n'a pas encore emboîté le pas à Corsair et Nouvelles Frontières.

" La surcharge carburant est analysée, comme chaque semaine, mais c'est le statu quo pour l'instant, à 104 $ pour les vols vers l'Europe et à 100 $ pour ceux vers le Sud ", a déclaré hier le porte-parole du groupe Transat et du transporteur Air Transat, Sylvain-Jacques Desjardins.

" On regarde, on va évaluer de nouveau la situation, mais il faut noter que les concurrents au Canada n'ont pas encore bougé ", a-t-il précisé.

" Air Canada a de son côté subi une nouvelle hausse de ses coûts de carburant de 19 % au cours de son deuxième trimestre termimé en août dernier ", a rappelé la porte-parole du grand transporteur canadien, Isabelle Arthur.

Rester concurrentiel

" Dans leurs derniers rapports, toutefois, les analystes ont souligné que les prix des billets sont restés stables ou ont même baissé dans certains cas, a ajouté Isabelle Arthur. La direction d'Air Canada surveillera donc la situation de très près, parce que c'est important pour le transporteur de rester concurrentiel. "

" Chaque fois que le prix du pétrole monte, celui des billets d'avion n'augmente pas automatiquement, a noté Isabelle Arthur, mais Air Canada vérifie continuellement sa trajectoire et ajustera le prix de ses vols, au besoin. "

Isabelle Arthur a tenu à préciser qu'au pays, dans le réseau canadien d'Air Canada, le transporteur n'impose pas une surcharge pour le carburant. Le coût de cette matière première est plutôt inclus dans le prix de base du billet d'avion, a-t-elle dit.

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