Le vice-président de la recherche chez Tourisme Montréal, Pierre Bellerose, complète à peine le bilan préliminaire de l'été.

Le vice-président de la recherche chez Tourisme Montréal, Pierre Bellerose, complète à peine le bilan préliminaire de l'été.

Ses conclusions? Une hausse des touristes de 2 % pour la saison, de mai à septembre dernier, a-t-il indiqué à La Presse Affaires.

«On était inquiet le printemps dernier, mais on s'en tire bien, dit-il. Ce n'est pas une saison exceptionnelle, mais tout le monde est content de cette hausse par rapport à l'été 2006, pourtant déjà bon.»

Les hôtels de Montréal ont réussi à augmenter de 1,6 % le nombre de leurs chambres occupées, précise Pierre Bellerose.

Pourtant, avec les nouveaux hôtels, le nombre de chambres (à louer) a grimpé de 3,2 % comparativement à l'été 2006. Cela a par contre fait reculer le taux d'occupation des chambres de 1,3 %, soit de 79,8 % à 78,5 %, de l'été 2006 à celui de 2007.

Encore bon, le prix moyen des chambres d'hôtel pour la saison a été maintenu à 148 $, soit tout de même une baisse de 3 $ sur l'été 2006.

«J'avais préparé une longue liste de raisons pour expliquer la mauvaise saison, mais je n'en aurai pas besoin», lance William Brown, vice-président principal de l'Association des hôtels du Grand Montréal.

Quant au nombre de passagers à l'aéroport Montréal-Trudeau, il a grimpé de 9 % comparativement à l'été 2006, atteignant 4,46 millions de mai à août dernier.

L'industrie scrute à la loupe le comportement des touristes américains car ils apportent les trois quarts des retombées.

Au Québec, de mai à août 2007, les entrées d'Américains ont de fait chuté de 3,1 %, mais celles des touristes d'autres pays ont grimpé de 6,5 %, souligne Pierre Bellerose.

Par contre, avec leur dollar fort, les Québécois ont visité davantage les États-Unis (+7,3 %) et les autres pays (+17,9 %).

Bill Brown attribue une partie des résultats meilleurs qu'anticipés au succès de la Coupe des Présidents, un des plus prestigieux tournois de golf au monde.

«Presque tous les hôtels étaient pleins», dit-il. En outre, des Américains ont renoncé à visiter l'Europe en raison du niveau élevé de l'euro.

À Québec, le tourisme a aussi augmenté de 2 % durant la saison, grâce notamment aux visites des attraits touristiques, en hausse de 12,7 % en août et de 6% en septembre dernier, indique le directeur de l'Office du tourisme, Pierre Labrie.

Si le commerce de détail a dû se contenter du statu quo à Québec, le volume d'affaires de la restauration a bondi de 4,8 %. La ville a profité d'une bonne saison de congrès durant l'été 2007 et celui de 2008 promet trois fois plus de ces événements, ajoute Pierre Labrie.

Le Conference Board prévoit une hausse de plus de 5 % du tourisme à Québec pour le 400e anniversaire de la ville.

La Commission canadienne du tourisme, de son côté, qualifie même de «très bonne» la dernière saison, grâce à la hausse des touristes d'outre-mer et même des Américains en août dernier, souligne le porte-parole, William Harding.

Voyant grimper l'euro, les touristes américains ont augmenté de 1,9 % le nombre de leurs visites au Canada en août dernier, dit-il. Cela a profité au Nouveau-Brunswick (+14 %), à l'Alberta (+3,3 %), à la Colombie-Britannique (+1 %) et au Québec (+0,2 %), mais pas à la Nouvelle-Écosse (-25 %).

Les arrivées aériennes d'Américains s'accroissent depuis 1998, malgré tout, selon la Commission canadienne du tourisme. C'est la baisse de leurs escapades d'un jour qui fait mal aux villes proches de la frontière, dont Montréal, conclut Will Harding.