Vidéotron a annoncé, mardi, la suspension immédiate de ses paiements mensuels au Fonds canadien de la télévision et demandé à la ministre du Patrimoine, Bev Oda, de procéder à un examen en profondeur de la structure de gestion et de représentation de l'organisme.

Vidéotron a annoncé, mardi, la suspension immédiate de ses paiements mensuels au Fonds canadien de la télévision et demandé à la ministre du Patrimoine, Bev Oda, de procéder à un examen en profondeur de la structure de gestion et de représentation de l'organisme.

Dans une lettre adressée au président du conseil du Fonds canadien de télévision, Doug Barrett, le président et chef de la direction de Quebecor, Pierre Karl Péladeau, exprime sa «profonde insatisfaction envers la gouvernance et les orientations du Fonds canadien de télévision» et déplore «le peu d'écoute des gestionnaires de ce fonds envers les principaux bailleurs de fonds privés et le peu de considération apportée à leur point de vue dans la prise de décision».

Dans sa lettre, M. Péladeau écrit également qu'il est «injustifiable que le fonds n'ait pas encore été en mesure de reconnaître l'apport de la vidéo sur demande au financement et à la diffusion de la production canadienne dans un contexte où, seulement au Québec, Illico sur demande a enregistré en 2006, prés de 20 millions de demandes dont une vaste majorité pour l'accès à des productions canadiennes».

Quebecor n'accepte pas que les contributions de sa filiale puissent servir à financer la télévision publique ü les services français et anglais de Radio-Canada et que le Fonds canadien de télévision lui réserve 37 % de toutes les sommes dédiées au financement de la production.

«La société d'Etat CBC-SRC a reçu en 2006 une subvention de 1,006 G $ en crédit parlementaire et contribution spéciale du trésor fédéral. Elle a retiré en plus des redevances de l'ordre de 105 millions $ (...), pour un total de 1,111 G $. Il nous apparaît inacceptable que la télévision d'Etat CBC-SRC reçoive en plus des contributions significatives et des garanties de la part du Fonds, dont la principale source de financement est l'entreprise privée», peut-on lire dans la lettre.

Quebecor demande à la ministre du Patrimoine, Bev Oda, de procéder, de concert avec les contributeurs privés, à un examen en profondeur de la structure de gestion et de représentation du Fonds.

«Notre intention est de maintenir notre rôle de principal contributeur au financement de la production canadienne, mais nous avons décidé de mettre fin à nos contributions mensuelles au Fonds canadien de télévision jusqu'à ce que des changements substantiels soient apportés à sa gestion et à ses orientations», écrit en conclusion M. Péladeau.

À la Bourse de Toronto, mardi, le titre de Quebecor a terminé à 40,61 $, en hausse de 0,24 $.