L'aurifère torontoise Kinross Gold (K) achète pour 3,1 G$ US la rivale Bema Gold (BGO), créant ainsi un producteur d'or de 7,9 G$ US.

L'aurifère torontoise Kinross Gold (K) achète pour 3,1 G$ US la rivale Bema Gold (BGO), créant ainsi un producteur d'or de 7,9 G$ US.

Pour chaque action de Bema, Kinross versera 0,441 action, soit une prime de 34% sur le cours moyen de l'action de Bema à Toronto.

Les actionnaires de Kinross, actuellement huitième producteur d'or dans le monde, détiendront 61% du futur ensemble et ceux de Bema les 39% restants, ont indiqué les deux groupes dans un communiqué commun.

La nouvelle société, qui aura les dirigeants actuels de Kinross à sa tête, aura des réserves et ressources de 50 millions d'onces d'or, 80 millions d'onces d'argent et 2,9 milliards de livres de cuivre.

Elle sera présente dans cinq pays et trois continents avec neuf mines et 4700 employés. En 2006, elle devrait produire 1,8 million d'onces équivalent d'or.

À titre de comparaison, les réserves prouvées et probables du canadien Barrick Gold, numéro un mondial de l'or, atteignent quelque 150 millions d'onces, tandis que sa production, cette année, devrait tourner autour de 8,6 millions d'onces.

«Nous aurons une représentation géographique équilibrée avec 39% de nos réserves d'or situées au Chili, 37% au Brésil, 16% en Amérique du Nord et 8% en Russie», déclare le PDG de Kinross, Tye Burt.

«Cette acquisition crée un groupe aurifère canadien encore plus fort, qui vient renforcer la position dominante du Canada sur la scène mondiale de la production aurifère», ajoute le PDG.

Bema, de Vancouver, faisait partie des minières dont la croissance est la plus rapide. Ses projets sont situés en Russie, au Chili et en Afrique du Sud. Le conseil d'administration a donné un appui unanime à la transaction.

Pour sa part, Clive Johnson, PDG de Bema, consacrera ses énergies à NewCo, une entreprise d'exploration et de développement dans laquelle Kinross investira.

Mouvement de consolidation

Le cours élevé de l'or et la rareté des nouvelles découvertes provoquent un mouvement de consolidation dans l'industrie, alors que les sociétés tentent de réduire leurs coûts.

Samedi, le groupe canadien Goldcorp a conclu le rachat de l'américain Glamis, au montant de 8,6 G$ US, qui le propulse au troisième rang mondial du secteur par sa capitalisation boursière.

Mercredi, les actionnaires du canadien Cambior doivent pour leur part se prononcer sur la fusion de leur groupe avec un autre producteur canadien, IamGold, une transaction estimée à quelque 3 G$ US.

Barrick, qui a déjà racheté en décembre dernier son rival national Placer Dome, a par ailleurs lancé une OPA hostile de 1,7 G$ US sur le canadien NovaGold.