Le patron de Teachers, Claude Lamoureux, affirme que les crimes financiers sont ignorés au Canada.

Le patron de Teachers, Claude Lamoureux, affirme que les crimes financiers sont ignorés au Canada.

Le Canada «rate le bateau» parce que plusieurs personnes réussissent à s'en tirer sans être punis après avoir commis des crimes financiers, a affirmé mardi Claude Lamoureux, le chef de la direction du Régime de retraite des enseignants de l'Ontario (Teachers), qui quittera prochainement ses fonctions.

M. Lamoureux, qui prenait la parole lors d'une conférence de l'Institut canadien des comptables agréés, estime qu'au pays, les crimes financiers sont traités avec légèreté par la classe politique et les tribunaux.

Selon lui, les délits d'initiés sont tolérés indirectement à cause des délais prolongés qui précédent le déclenchement d'une enquête ainsi qu'en exigeant une preuve trop importante pour les faits reprochés, devant les tribunaux.

M. Lamoureux croit qu'une partie du problème vient du fait que les firmes de vérification sont trop proches des entreprises dont elles examinent la comptabilité.

Des provinces manquent aussi de ressources financières pour embaucher du personnel qui pourra mettre à jour les malversations, ce qui ne les empêche pas d'affirmer qu'elles surveillent le secteur des valeurs mobilières.