Les élus de la Rive-Sud de Québec, à quelques rares exceptions près, uniront leurs voix, mardi après-midi, pour réclamer du gouvernement Charest un feu vert définitif pour le projet Rabaska.

Les élus de la Rive-Sud de Québec, à quelques rares exceptions près, uniront leurs voix, mardi après-midi, pour réclamer du gouvernement Charest un feu vert définitif pour le projet Rabaska.

La sortie en faveur de l'implantation à Lévis d'un terminal de transbordement du gaz naturel se fera toutes couleurs et tous paliers de gouvernement confondus. Dans une salle d'un hôtel lévisien, la coalition regroupera des élus du monde municipal, mais aussi des députés de l'Action démocratique du Québec de la région ainsi que ceux du Parti conservateur du Canada.

Selon nos informations, le maire de Beaumont sera absent. Ses collègues sur la Rive-Sud ne s'en étonneront pas : le maire André Goulet conteste devant les tribunaux le projet Rabaska. Autre absent, le député-ministre Laurent Lessard (Frontenac). Version officieuse : M. Lessard ne voudrait pas se « positionner » tant que la ministre de l'Environnement Line Beauchamp n'a pas signé le décret gouvernemental autorisant les promoteurs à lancer les travaux pour le terminal.

Le député adéquiste de Lévis, Christian Lévesque, fera partie de ce qui se veut une démonstration de force. À ses côtés se trouvera notamment le député fédéral de Lévis-Bellechasse, le conservateur Steven Blaney.

M. Lévesque ne doute pas que le gouvernement libéral de Jean Charest soit favorable. « Il n'attend rien qu'un message clair de la population » à l'appui d'un projet représentant des investissements de 840 millions $. L'élu de l'ADQ a signalé qu'il s'est entretenu du sujet avec la ministre Beauchamp récemment. « Ce fut une belle rencontre cordiale. »

La sortie d'aujourd'hui a été préparée par la Conférence des élus de la Rive-Sud. Une source a insisté sur le fait qu'elle ne doit pas être vue comme une réplique à la conférence donnée hier à Montréal par des écologistes opposés au projet de terminal méthanier. Détracteurs et endosseurs de Rabaska semblent cependant engagés dans une bataille d'appuis politiques et populaires.

La MRC de Bellechasse a adopté une résolution endossant le projet, il y a un mois. Son porte-parole dans ce dossier s'appelle Claude Lachance, un ex-député péquiste de la région, maintenant maire de Saint-Nazaire. Contrairement au Parti québécois, M. Lachance milite activement pour l'implantation du terminal. Lui aussi voit la réu-nion de cet après-midi comme un moyen d'envoyer au gouvernement québécois un signe « clair que les appuis sont là ».

En entrevue, l'adéquiste Christian Lévesque a mentionné qu'il reviendra à la charge avec un projet de loi préconisant le versement de redevances à la Ville de Lévis. Le gouvernement en sera saisi dès la prochaine session, a-t-il insisté. La législation propose que les propriétaires de Rabaska octroient 7 millions $ par an aux autorités municipales au démarrage des installations. Au bout de 20 ans, cette somme atteindrait 11 M $.