Les journaux qui espèrent survivre à l'ère du tout technologique doivent se lancer dans l'information en ligne et par téléphone portable, ont estimé mardi des patrons de presse réunis en congrès au Cap en Afrique du Sud.

Les journaux qui espèrent survivre à l'ère du tout technologique doivent se lancer dans l'information en ligne et par téléphone portable, ont estimé mardi des patrons de presse réunis en congrès au Cap en Afrique du Sud.

Les participants à un atelier organisé par l'Association mondiale des journaux (AMJ) ont estimé que la presse était en train de s'éteindre mais qu'elle pouvait éviter l'extinction en se modernisant et en élargissant ses compétences dans le domaine numérique.

«Nous devons comprendre que c'est en ligne que se passe l'action et nous devons redéployer nos ressources journalistiques» dans ce domaine, a déclaré Mario Garcia, directeur de Garcia Media Group, basé aux Etats-Unis, aux délégués réunis pour ce 60e congrès des journaux et 14e forum des éditeurs de presse, organisé sous les auspices de l'AMJ.

Selon sa nouvelle trajectoire, l'information d'un événement important est d'abord donnée par alerte sur un courrier électronique ou un téléphone portable, puis elle se lit en ligne, avant de finir dans les journaux le lendemain matin, a dit M. Garcia.

Avec un tel scénario, les journaux ont peu intérêt à répéter l'information des heures après qu'elle a été donnée une première fois. Ils devraient apprendre à proposer aux lecteurs de nouveaux articles avec des angles tournés vers l'avenir.

«De nos jours, nous devons partir du principe que le lecteur en sait plus que nous», a-t-il dit.

Martha Stone, directrice du programme «Déterminer l'avenir des journaux», a estimé que le temps était venu pour les médias d'entraîner les journalistes à relater une histoire à la fois dans un journal, à la radio, à la télévision et en ligne.

En dépit de la marée du numérique, un rapport de l'AMJ rendu public lundi a montré que le nombre d'exemplaires de journaux payants vendus dans le monde en 2006 s'était accru de 2,3% et que les revenus publicitaires étaient également en hausse.