Le laboratoire pharmaceutique américain Pfizer (PFI) pourrait annoncer lundi des économies de 2 G$ US avec des fermetures d'usines et des suppressions d'emplois susceptibles d'atteindre 10% de ses effectifs, selon certains analystes.

Le laboratoire pharmaceutique américain Pfizer [[|ticker sym='PFI'|]] pourrait annoncer lundi des économies de 2 G$ US avec des fermetures d'usines et des suppressions d'emplois susceptibles d'atteindre 10% de ses effectifs, selon certains analystes.

Le nouveau PDG du groupe, Jeffrey Kindler, doit présenter lundi un plan de réorganisation stratégique du premier laboratoire pharmaceutique mondial.

Les analystes s'interrogent particulièrement sur la manière dont le dirigeant entend faire croître le chiffre d'affaires du groupe.

Déjà frappé par plusieurs pertes d'exclusivité sur certains médicaments, le laboratoire a subi un nouveau revers en novembre lorsqu'il a annoncé la fin du développement du Torcetrapib, en raison des complications, dont certaines mortelles, constatées chez les patients.

Pour le moment, tout ce que Pfizer peut faire, c'est réduire ses coûts, car les acquisitions et le développement de nouveaux produits prennent du temps, selon Barbara Ryan, analyste à la Deutsche Bank.

Pfizer n'a plus lancé de nouveau médicament à gros succès sur le marché depuis le Viagra en 1998.

Le groupe a annoncé il y a près de deux mois la réduction de 20% de sa force de vente aux États-Unis, soit près de 2200 licenciements. Cette mesure doit lui permettre d'économiser 400 à 500 M$ US chaque année.

Barbara Ryan estime que Pfizer annoncera lundi deux milliards de dollars d'économies supplémentaires avec notamment la fermeture d'au moins une usine de production. L'analyste table sur un total de 8000 à 10 000 licenciements, en incluant les 2200 annoncés pour les États-Unis.

Selon Chris Schott, de Bank of America, le groupe pourrait économiser 800 M$ US par an en supprimant 30% de sa force de vente internationale, qui comprend 24 000 personnes selon Pfizer.