Transat (T.TRZ.A) n'exclut pas la possibilité de poursuivre la Banque Nationale pour récupérer les sommes qu'elle a placées dans du papier commercial adossé à des actifs.

Transat [[|ticker sym='T.TRZ.A'|]] n'exclut pas la possibilité de poursuivre la Banque Nationale pour récupérer les sommes qu'elle a placées dans du papier commercial adossé à des actifs.

«Nous ne rejetons rien à ce point-ci, a déclaré le chef de la direction financière de Transat, François Laurin, lors de la divulgation des résultats du troisième trimestre de l'entreprise jeudi. Nous travaillons sur des moyens de récupérer notre argent, nous discutons avec eux.»

Sur les conseils de la Banque Nationale, Transat a investi 154,5 M$, soit 45,4% de ses liquidités, dans 10 fonds de papier commercial adossé à des actifs.

Ces sommes sont maintenant gelées en raison de la crise qui secoue le marché de ce type de papier commercial.

M. Laurin a soutenu que Transat détenait les fonds nécessaires pour remplir ses obligations financières et pour faire face aux dépenses d'exploitation. Il a également fait valoir que les fonds détenus en fiducie, comme les dépôts des clients, étaient détenus en liquide ou étaient investis dans des instruments liquides comme des certificats de dépôt.

Toutefois, l'immobilisation de ces 154,5 millions force Transat à mettre la pédale douce sur ses plans de développement.

«Notre priorité, c'est de récupérer ces sommes le plus rapidement possible pour mettre en oeuvre notre plan de développement tel que prévu, a lancé M. Laurin au cours d'une téléconférence destinée aux analystes. Nous ne pouvons pas nous permettre de voir ces fonds gelés jusqu'à la fin des temps.»

Il a précisé que les projets de Transat n'étaient pas mis de côté, mais qu'il était nécessaire d'analyser les mérites de chaque élément de la stratégie de l'entreprise, qu'il s'agisse de rachat d'actions, de projet d'investissement ou d'acquisition, pour établir des priorités.

Transat a plusieurs projets d'acquisitions dans ses cartons, notamment aux États-Unis et en Tunisie.

Les actionnaires de Transat ont toutefois pu se consoler hier avec les résultats du troisième trimestre: les revenus ont augment de 21,4% pour atteindre 741,8 millions alors que le bénéfice net a explosé, passant de 4,2 millions à 16,7 millions, soit 49 cents par action.

Une partie de cette augmentation s'explique par des changements aux normes comptables, qui ont suscité un gain non monétaire de 3,9 millions.

Si on ne tient pas compte de ce gain, le bénéfice par action se situe à 41 cents par action, ce qui est bien supérieur au bénéfice de 19 cents par action prévu par les analystes financiers.

Résultat, l'action de Transat a repris tout ce qu'elle avait perdu mercredi pour clôturer à 2,67$ jeudi à la Bourse de Toronto, soit un bond de 9,1%.

M. Laurin a indiqué que le nombre de voyageurs avait augmenté de 9,3% en Amérique du Nord et de 138% en Europe, en tenant compte de l'acquisition du voyagiste britannique Canadian Affair.

Si on exclut cette acquisition, le nombre de passagers a quand même augmenté de 21% en Europe.

Pour le quatrième trimestre, Transat s'attend à une amélioration des marges en Europe par rapport à la même période de l'exercice précédent et à un resserrement des marges en Amérique du Nord, compte tenu notamment de la concurrence féroce sur les routes à destination du Royaume-Uni.

Le passage de l'ouragan Dean en Jamaïque et à Cancun aura également un petit effet négatif sur les marges parce que Transat a dû envoyer des avions pour rapatrier des voyageurs coincés.