À deux semaines du parachèvement probable de la campagne de forage pétrolier de Paspébiac, le président de Junex (V.JNX), Jean-Yves Lavoie, estime que le Québec et la Gaspésie gagnent graduellement un précieux savoir-faire dans la recherche d'hydrocarbures, une connaissance dont l'importance croîtra, en cette époque où le prix élevé du baril semble devenir la norme.

À deux semaines du parachèvement probable de la campagne de forage pétrolier de Paspébiac, le président de Junex [[|ticker sym='V.JNX'|]], Jean-Yves Lavoie, estime que le Québec et la Gaspésie gagnent graduellement un précieux savoir-faire dans la recherche d'hydrocarbures, une connaissance dont l'importance croîtra, en cette époque où le prix élevé du baril semble devenir la norme.

Le forage de Paspébiac atteint maintenant 1000 mètres de profondeur. Avec une quarantaine de mètres ajoutés chaque jour, la cible de 1500 mètres devrait être atteinte vers la mi-septembre.

À partir du modèle géologique établi après trois ans de levés géophysiques, la direction de Junex est d'avis que ce forage, ou l'un des prochains dans le bassin de la baie des Chaleurs, pourrait cacher un puits de classe mondiale, renfermant quelques centaines de millions de barils de pétrole.

«À ce rythme, nous allons rentrer à l'intérieur de nos budgets. Nous avons prévu 1,5 M$ à Paspébiac. Nous avions investi préalablement 2 M$ en travaux géophysiques, avec des camions vibrateurs.»

«Si, dans deux semaines, nous avons atteint 1500 mètres, que des indices nous laissent croire que nous nous rapprochons de ce que nous voulons voir, nous poursuivrons quelques jours, si le budget est là», signale M. Lavoie.

Au cours des prochains jours, l'équipe géologique de Junex cherchera à voir si le sol percé par la foreuse s'apparente aux roches imperméables formant un dôme sous lequel d'autres roches, poreuses celles-là, pourraient contenir du pétrole et du gaz.

Au cours des dernières années, Junex a pris une bonne expérience en découvrant du gaz aux puits Galt 1 et Galt 3, entre Gaspé et Murdochville, et du pétrole, en collaboration avec Pétrolia, au puits Haldimand, à Gaspé.

Junex évalue aussi le potentiel du puits Baillargeon, à l'ouest de Gaspé.

Tous ces travaux ont permis à Junex de monter une équipe de Gaspésiens bien formés.

«Nous avons une quinzaine de personnes à notre emploi. Avec l'expérience des dernières années, ils peuvent tout faire, comme les gens de l'Ouest canadien», note Jean-Yves Lavoie.

Ingénieur géologue ayant débuté sa carrière en 1974 pour la Société québécoise d'initiative pétrolière (SOQUIP), où il est resté sept ans, il a ensuite passé deux ans au Wyoming et au Montana, toujours en recherche pétrolière, avant de revenir au Québec et de travailler au gisement gazier de Pointe-du-Lac, près de Trois-Rivières.

Lors des trois campagnes de levés géophysiques, Junex a identifié une trentaine d'emplacements où elle pourrait mener des forages comme ceux de Paspébiac. Jean-Yves Lavoie rêve du jour où un grand joueur économique québécois, peut-être la Société générale de financement, investira une somme comme 20 M$ dans les travaux d'exploration.

«Un développement comme celui-là accélérerait énormément les chances du Québec de trouver du pétrole. La technologie permet de revoir complètement les premières évaluations du potentiel pétrolier québécois. Nous avons un cadeau du ciel, avec des régions accessibles, qui n'ont pas été explorées. Peu de places dans le monde peuvent revendiquer ça», assure M. Lavoie.