L'ex-magnat de la presse Conrad Black, reconnu coupable vendredi de fraudes et d'obstruction à la justice par un jury américain, s'attend à remporter en appel sa «longue guerre» juridique, affirme-t-il dans un échange de courriels avec le journal The Globe and Mail.

L'ex-magnat de la presse Conrad Black, reconnu coupable vendredi de fraudes et d'obstruction à la justice par un jury américain, s'attend à remporter en appel sa «longue guerre» juridique, affirme-t-il dans un échange de courriels avec le journal The Globe and Mail.

«Nous sommes passés à une autre étape de cette longue guerre. Nous avons été exemptés de la plupart (des charges) et pensons être débarrassés du reste lors de l'appel», a-t-il écrit au grand quotidien canadien, qui a publié lundi une partie des échanges.

Conrad Black, 62 ans, et trois de ses associés étaient accusés d'avoir détourné un total de 60 millions de dollars à travers un montage financier frauduleux lors de la vente d'actifs de Hollinger au groupe de presse canadien CanWest en 2000.

À l'issue d'un peu plus de deux semaines de délibérations, l'ex-baron de la presse a été reconnu coupable par un jury de Chicago de trois chefs d'inculpation relatifs à des fraudes par courrier, passibles chacun de cinq ans de prison, et d'un chef d'inculpation d'obstruction à la justice pouvant lui valoir 20 ans de prison.

Il a en revanche été relaxé de huit chefs d'inculpation concernant d'autres accusations de fraudes et un de racket présumé. Son avocat a indiqué qu'il ferait appel des jugements de culpabilité.

«Je me sens comme un soldat conscrit pour une guerre à l'étranger. Vous vous battez jusqu'à la victoire et puis vous rentrez à la maison», a ajouté Conrad Black, amateur de stratégie militaire.