"Vive les épices" a été fondée par Chantal Couture, une jeune femme d'affaires originaire de Coaticook, mais établie à Saint-Ludger, dans la région de Mégantic. En 1997, elle décidait de combler un manque sur le marché... parce qu'elle adorait cuisiner.

"Vive les épices" a été fondée par Chantal Couture, une jeune femme d'affaires originaire de Coaticook, mais établie à Saint-Ludger, dans la région de Mégantic. En 1997, elle décidait de combler un manque sur le marché... parce qu'elle adorait cuisiner.

"J'aime beaucoup les mets mexicains, qui sont vite faits, pratiques et bons au goût. J'en préparais, mais avec très peu d'épices existantes pour ça, vendus en sachets et vraiment pas à point. J'ai donc décidé de préparer mon propre mélange", raconte Chantal Couture.

"J'ai reçu quelques amis à qui j'ai servi mes créations mexicaines. Ils les ont adorées et n'arrêtaient pas de me demander la recette et surtout, exigeaient que je leur vende une bouteille de mon mélange d'épices. Ils m'ont ensuite encouragée à partir mon entreprise!"

N'y a-t-il pas un vieux dicton, ou même une parole célèbre, qui aurait été écrits à propos des épices, disant comment elles sont primordiales à la vie, le piquant de l'existence, ou l'antidote à la routine... culinaire? Vive les épices célèbre cet engouement pour les épices de façon continuelle.

"J'ai commencé dans le temps avec un seul produit, un mélange d'épices mexicaines", se rappelle Chantal Couture.

En préparant l'étiquette de son mélange mexicain, elle a vu "Spice Me" alors qu'elle allait écrire le mot "Mexican"... elle s'est arrêtée là, privilégiant cette appellation de "Spice Me".

"Pendant trois ans, j'ai vendu des épices mexicaines à la chaîne des restaurants Saint-Hubert, pour les aliments mexicains figurant à son menu. J'en vendais des épices!" lance-t-elle.

Mais une entreprise compétitrice, Berthelet, un géant de l'alimentation, est venue lui ravir ce client important.

"J'ai failli fermer, à ce moment-là. C'était ça, ou j'augmentais mon inventaire et je fonçais pour vrai. J'ai choisi de continuer, par passion, j'en avais trop fait pour mon entreprise", admet-elle.

Elle a alors travaillé sur un excellent mélange d'épices à steak, sans trop de sel et sans MSG, pour des raisons de santé, qu'elle a baptisé "Jarret noir". Aujourd'hui, 70 produits composent son inventaire, constitués d'épices, de fines herbes et d'assaisonnements. Elle achète en vrac les épices de base, qu'elle emballe dans des petites bouteilles, ou en fait elle-même des mélanges maison.

Le poivre, l'ail, le persil, le basilic et les sels d'ail, d'oignon et de céleri, ces derniers selon ses propres recettes, font partie de sa gamme standard.

"Des choses différentes"

"Quand j'étais jeune, je cuisinais beaucoup, même à 9 ou 10 ans. Ma mère me laissait faire des dégâts et elle faisait le ménage après coup. Et puis j'aime beaucoup lire des livres de recettes. Aujourd'hui, les gens aiment des choses différentes, comme des mélanges d'épices à base de granules d'érable. Les Américains, entre autres, en raffolent. Il y a aussi les tendances santé, où il faut moins de sel dans tout", confie-t-elle.

Elle recommande, entre autres, ses mélanges d'épices cajun, plus piquants, ses mélanges italiens doux et fort, pour les sauces, le poulet ou les recettes à base de tomates.

Dans le futur, elle veut miser sur d'autres mélanges et développer ses territoires de vente...

"En particulier, des mélanges à base de curcuma, beaucoup demandés, pour les propriétés anti-inflammatoires de cette épice", avoue-t-elle. "Certaines épices ont également des propriétés anti-cancérigènes, comme le curry (appelé aussi cari). Chez nous, toutes les étapes sont faites à la main, dans le garage familial que mon mari m'a prêté. Ce ne sont pas tous les hommes qui auraient agi comme ça!" lance-t-elle en riant.

Mariée à Sylvain Moreau, qui l'appuie beaucoup, elle a deux filles, Ylanka, 14 ans, et Zoé, 10 ans, et un petit garçon, Izanik, 5 ans.

Ses produits se retrouvent dans plusieurs points de vente, de Sainte-Marie à Lac-Mégantic. Un seul point de vente à Sherbrooke toutefois, la Boucherie d'autrefois. Elle effectue elle-même toutes les opérations de distribution, ce qui lui prend beaucoup de temps.

"Je suis à la recherche d'un petit distributeur, c'est certain!" reconnaît Chantal Couture.

Ses produits sont disponibles sur Internet, au site www.vivelesepices.com, et par téléphone au 819-548-5648, car elle n'a pas de magasin chez elle.

ronald.martel@latribune.qc.ca

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