Lucides quant aux choix qu'ils ont effectué par rapport à leur retraite, les baby-boomers ne sont pas certains d'avoir assez épargné pour arrêter de travailler.

Lucides quant aux choix qu'ils ont effectué par rapport à leur retraite, les baby-boomers ne sont pas certains d'avoir assez épargné pour arrêter de travailler.

Toutefois, ils sont prêts à aller de l'avant quand même, quitte à diminuer leur train de vie.

Ce sont les conclusions tirées d'un sondage effectué par la firme Ipsos-Reid pour le compte de la Banque de Montréal auprès de 1066 Canadiens de 45 à 60 ans.

Lors de l'enquête, les sondeurs ont relevé que 81% des boomers reconnaissaient avoir commencé à épargner trop tard pour leurs vieux jours. Certains ont même suggéré que l'adolescence aurait été le meilleur moment pour le faire !

Parmi les raisons invoquées pour expliquer le phénomène, on retrouve un manque d'argent disponible, des enfants à charge, des ennuis de santé et des problèmes d'emploi.

Ainsi, 46% des répondants ne croient pas avoir assez de fonds pour arrêter de travailler, contre 24% qui disent simplement l'ignorer.

Au Québec, 33% de boomers calculent qu'ils sont bien placés pour vivre leur âge d'or en paix. Et ils sont 21% à prédire qu'ils prendront leur retraite malgré tout.

La génération de l'après-guerre dit en comprendre les conséquences.

Sept répondants sur dix sont disposés à modifier leur train de vie afin de prendre leur retraite à l'âge prévu. Cela comprend le sacrifice d'une résidence secondaire, d'une voiture, le refinancement de la maison et l'élimination des voyages.

D'autre part, 83% des sondés sont prêts à rester au travail plus longtemps au travail afin de joindre les deux bouts.

Près de quatre boomers sur dix (39%) envisagent même de déménager là où le coût de la vie est plus bas afin d'accommoder leurs plans. Au Québec, la proportion baisse à 26%.

Cette lucidité rassure la Banque de Montréal, comme l'explique Kris Vikmanis, chef du Marché de la retraite de l'institution financière.

«Bien que le fait qu'un nombre aussi important de baby-boomers ne soit pas en voie d'avoir suffisamment d'économies pour la retraite soit inquiétant, il est encourageant, par contre, de constater que la plupart d'entre eux sont conscients qu'ils vont devoir apporter certains changements dans leur vie pour s'assurer d'avoir suffisamment d'argent plus tard.»

«Les baby-boomers, ajoute-t-elle, ne se reposent plus sur l'idée que l'État va s'occuper d'eux ou que les choses vont s'arranger d'elles-mêmes, au contraire.»

Peu importe la situation, la banque rappelle qu'il ne faut pas lancer la serviette.

«Il n'est jamais trop tard pour faire des économies, d'autant plus que les Canadiens peuvent en moyenne compter que leur retraite s'étalera sur au moins 20 ans», fait valoir Mme Vikmanis.