Le syndicat United Steelworkers (USW) a annoncé jeudi avoir appelé à la grève à partir de 17H00 GMT dans les usines du fabricant de pneumatiques Goodyear aux Etats-Unis et au Canada, faute d'un accord sur le renouvellement d'une convention datant de 2003.
Le syndicat United Steelworkers (USW) a annoncé jeudi avoir appelé à la grève à partir de 17H00 GMT dans les usines du fabricant de pneumatiques Goodyear aux Etats-Unis et au Canada, faute d'un accord sur le renouvellement d'une convention datant de 2003.
"Le groupe ne nous a pas laissé le choix", a commenté le vice-président du syndicat Ron Hoover. "Nous ne pouvons permettre de nouvelles fermetures d'usines après les sacrifices que nous avons consentis il y a trois ans pour aider ce groupe à survivre".
Le titre du groupe chutait d'ailleurs de 2,17% à la Bourse de New York vers 17H50 GMT, à 13,98 dollars.
Dans l'accord de 2003, l'USW rappelle qu'elle avait déjà accepté la fermeture de l'usine de Huntsville ainsi que des réductions de salaires, de retraites et de couverture sociale.
"Nous avons travaillé dur pour régler une situation délicate en 2003, Goodyear a rebondi et les actionnaires ont été récompensés, maintenant le groupe semble déterminé à peser encore davantage sur nos membres", ajoute le syndicat.
La grève concernera 15.000 syndiqués de l'USW et peut affecter les opérations de 16 usines du groupe aux Etats-Unis et au Canada, soit environ le tiers des ses 36 sites aux Etats-Unis, indique le syndicat.
L'USW représente plus de 850.000 salariés aux Etats-Unis et au Canada, dont 70.000 employés dans l'industrie du pneu.
Cette grève marque un nouvel épisode de la bataille entre syndicat et direction débutée le 22 juillet, lorsqu'un contrat collectif concernant 13.600 employés est arrivé à expiration sans avoir été renouvelé, faute d'un accord négocié.
Le syndicat avait déposé un préavis de grève lundi.
"La question maintenant est de savoir combien de temps peut durer une grève", avait commenté Deutsche Bank, qui évalue à 5-6 millions de dollars par jour le manque à gagner pour le groupe. Chez JPMorgan, l'estimation est similaire, avec un manque à gagner de 34-43 millions par semaine.
Si Goodyear dispose d'une trésorerie suffisante pour parer à cette éventualité avec 1,8 milliard de dollars, le groupe souffre néanmoins actuellement de coûts élevés des matières premières, d'un faible taux de remplacement des pneus et d'une dette élevée, s'inquiètent les analystes de Deutsche Bank.
GOODYEAR
leb/aa/az