L'ouragan Dean, dont le passage a forcé l'évacuation de plates-formes pétrolières au large du Mexique, ne devrait pas pousser vers le haut les prix de l'essence, ont estimé mercredi des consultants en hydrocarbures.

L'ouragan Dean, dont le passage a forcé l'évacuation de plates-formes pétrolières au large du Mexique, ne devrait pas pousser vers le haut les prix de l'essence, ont estimé mercredi des consultants en hydrocarbures.

Les vents, qui soufflaient parfois jusqu'à 250 km/h, ont malmené des installations de la baie de Campeche, qui sont au coeur de l'industrie mexicaine et dont les équipes avaient été évacuées.

Selon Michael Ervin, à la tête d'un cabinet de Calgary, cet ouragan n'a pas touché des secteurs où des dégâts affecteraient l'approvisionnement en brut et la capacité des raffineries, de sorte que les prix à la pompe ne vont sans doute pas bouger, surtout à l'approche de la fin de la haute saison sur les routes.

Une centaine de plates-formes s'activent dans la baie de Campeche, pour pomper le pétrole du gisement de Cantarell, le plus productif du Mexique. L'arrêt du travail face aux intempéries a réduit le rythme quotidien d'extraction de 2,7 millions de barils d'or noir et de 75 millions de mètres cubes de gaz naturel.

À Toronto, l'analyste Bart Melek, d'une filiale de la Banque de Montréal, observe que quand un ouragan touche une région pétrolière, «il en résulte plutôt un gros impact. Mais même s'il n'y a pas d'impact, les marchés souvent chiffrent le risque que l'approvisionnement soit interrompu.»