La Société générale de financement et le Fonds de solidarité de la FTQ n'ont nullement l'intention de rouvrir l'entente les liant à la Société de développement économique et industriel de Chandler dans le dossier de l'usine Gaspésia, tel que le demande le maire Claude Cyr.

La Société générale de financement et le Fonds de solidarité de la FTQ n'ont nullement l'intention de rouvrir l'entente les liant à la Société de développement économique et industriel de Chandler dans le dossier de l'usine Gaspésia, tel que le demande le maire Claude Cyr.

Craignant que la décontamination et le démantèlement partiel de l'usine, maintenant entériné par une résolution de la Société de développement économique et industriel (SDEIC), coûtent plus cher que le produit de la vente d'éléments d'actif, le maire Cyr parle depuis mai de la nécessité de rouvrir l'entente liant la SDEIC et les ex-partenaires de Papiers Gaspésia.

Quand ces ex-partenaires, le Fonds de solidarité de la FTQ, la Société générale de financement et Tembec, ont transféré la propriété du complexe à la SDEIC, en octobre 2005, il était entendu que cette société sous contrôle de la Ville de Chandler conserverait 82,82 % des 15 premiers millions $ que générerait la vente de la papeterie ou de ses équipements.

La SDEIC touchera une part minoritaire pour toutes recettes de vente excédant 15 millions $. Claude Cyr estime que le démantèlement de l'essentiel des équipements installés lors du projet avorté de mordernisation en 2003 et 2004, la démolition d'une partie du bâtiment principal et la décontamination découlant de 80 ans de production papetière coûteront davantage que les 12 millions $, peut-être plus, que touchera la société municipale.

Mais Marie-Claude Lemieux, porte-parole de la Société générale de financement, ferme la porte à toute renégociation de l'entente de l'automne 2005.

«Tous les partenaires ont respecté toutes leurs obligations d'une entente signée, qui avait été homologuée par la cour. Nous sommes même allés au-delà de l'entente. Nous avons soutenu la SDEIC pour trouver un nouvel investisseur. Nous avons même rencontré des Chinois. Nous allons nous en tenir à l'entente signée», aborde Mme Lemieux.

Elle rappelle que l'entente de 2005 a débouché sur le versement des arrérages de taxes totalisant 3,7 millions $ et que 340,9 millions $ ont été investis par les trois ex-actionnaires de Papiers Gaspésia avant l'arrêt du projet, le 30 janvier 2004, et depuis. «La Ville n'a rien perdu », signale Mme Lemieux.

Josée Lagacé, du Fonds de solidarité de la FTQ, tient le même discours, à une nuance près. Son organisme prendra le temps de lire une requête de réouverture d'entente si le maire en formule.

«L'entente de 2005 a été respectée à tous les points de vue, et il n'y a pas lieu de rouvrir, surtout que nous n'avons pas de demande précise en ce sens. Nous avons entendu le maire, à la radio, dire qu'il veut tourner la page et démanteler. Assurément que les coûts sont à l'étude par une partie indépendante. Si une demande nous parvient, nous l'étudierons, mais nous avons consacré beaucoup d'argent et beaucoup d'effort dans cette affaire», commente Mme Lagacé.

L'usine Gaspésia devait être modernisée pour 500 millions $ entre 2002 et 2004 mais un dépassement de coût de 200 millions $ a stoppé le projet.