Le sort de l'usine de Grand-Remous demeure en suspens malgré la vente des scieries de Domtar à une nouvelle entreprise forestière, Conifex.

Le sort de l'usine de Grand-Remous demeure en suspens malgré la vente des scieries de Domtar à une nouvelle entreprise forestière, Conifex.

Le président de Conifex, Ken Shields, a déclaré, hier, qu'il ne saura pas avant deux mois si sa compagnie rouvrira l'usine de Grand-Remous.

«Il est beaucoup trop tôt pour prendre quelque décision que ce soit à propos de l'usine de Grand-Remous ou de toute autre usine que nous achetons de Domtar. Nous allons examiner la situation de chaque usine et en discuter avec les gens de Domtar avant de faire des annonces. Mais nous investissons 50 millions $ et nous n'achetons pas toutes ces usines pour les fermer par la suite», a expliqué M. Shields.

Ken Shields a une longue expérience de l'exploitation forestière en Colombie-Britannique. Il a décidé d'investir au Québec et en Ontario parce qu'il croit plus dans le potentiel de développement forestier dans ces deux provinces qu'en l'avenir de cette industrie sur la côte ouest.

«En Colombie-Britannique, les arbres sont attaqués par un insecte qui a détruit 80 % des pins. Alors l'avenir n'est pas très reluisant», a-t-il ajouté.

Les travailleurs optimistes

Fermée depuis un an, la scierie de Grand-Remous donnait de l'emploi à 130 travailleurs. Le représentant de la Fédération des travailleurs du papier et de la forêt, (qui représente ces travailleurs) Sylvain Parent, est optimiste.

«Nous avons eu des discussions avec les gens de Conifex et de Domtar et nous croyons que les nouveaux propriétaires sont vraiment intéressés à redémarrer l'usine de Grand-Remous. Ils investissent 50 millions $ dans l'ensemble ; alors je crois qu'ils sont très sérieux, a déclaré M. Parent.

La vente des scieries permettra à Domtar de se concentrer sur la production de papier, a expliqué le porte-parole de l'entreprise, Patrice Léger-Bourgoin, en ajoutant que Domtar fait maintenant face à une concurrence mondiale et non plus seulement à l'échelle de l'Amérique du nord. Mais il n'est pas question de redémarrer les deux machines à papier fermées à l'usine d'Ottawa et de Gatineau. Ces fermetures sont définitives, a-t-il assuré.