Embraer n'a pas l'intention de créer sa propre CSeries.

Embraer n'a pas l'intention de créer sa propre CSeries.

Il y a plusieurs mois, des rumeurs qui ont couru dans les médias brésiliens voulaient qu'Embraer travaille sur sa version de la CSeries de Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]], une famille d'appareils de 110 à 130 places.

«C'est de la pure spéculation, nous n'avons pas de projet en ce sens», déclare le président et chef de la direction d'Embraer, Frederico Fleury Curado.

Il admet toutefois que, comme dans toute grande entreprise, il y a au sein d'Embraer de petites équipes qui travaillent sur des «idées folles».

M. Curado soutient qu'il a présentement les mains pleines avec les trois nouveaux programmes d'Embraer dans le secteur de l'aviation d'affaires, le Phenom 100, le Phenom 300 et le Lineage 1000, et avec la gestion de la chaîne d'approvisionnement.

Des problèmes à ce niveau l'année dernière ont entraîné de sérieux retards dans la livraison de biréacteurs régionaux. La source de ces problèmes est maintenant réglée mais il a fallu engager des milliers d'employés et la formation de ce personnel a demandé énormément de temps et d'efforts.

Le patron d'Embraer affirme également qu'il n'est pas question d'entrer sur le marché des turbopropulseurs, un marché que l'avionneur brésilien a quitté au milieu des années 90.

L'entreprise a étudié la question mais a jugé que les deux acteurs actuels, Bombardier et ATR, étaient bien en selle et qu'un troisième acteur aurait de la difficulté à s'imposer.

Une question de financement a également arrêté Embraer.

«Le marché financier n'est pas chaud à l'idée de financer des turbopropulseurs, explique-t-il. Pour financer la vente de ses appareils, Bombardier compte sur EDC (Exportation et développement Canada) et ATR compte sur les gouvernements de France et d'Italie.»