Pour l'ancien chef du Reform Party, Preston Manning, et l'ancien premier ministre de l'Ontario, Mike Harris, seule une libéralisation tous azimuts peut permettre au Canada de jouer un rôle de leader dans le monde.

Pour l'ancien chef du Reform Party, Preston Manning, et l'ancien premier ministre de l'Ontario, Mike Harris, seule une libéralisation tous azimuts peut permettre au Canada de jouer un rôle de leader dans le monde.

Connus pour leurs politiques pro-affaires, les deux ex-politiciens, membres de l'Institut Fraser et de l'Institut économique de Montréal, souhaitent que le Canada se rapproche des Etats-Unis.

« La place du Canada dans le monde dépend largement de son influence à Washington», écrivent-ils dans un texte commun, Un Canada fort et prospère sur la scène internationale, réalisé pour le compte de ces deux instituts.

Harris et Manning sont en faveur d'une élimination des subventions aux entreprises et des restrictions à la propriété dans le transport, les télécommunications et les services financiers.

Dans leur optique, des banques canadiennes pourraient être possédées par des étrangers ; Bell ou Telus pourraient être dirigées sans entrave depuis New York ou Tokyo, ce qui n'est pas le cas actuellement.

En favorisant les gagnants plutôt que les perdants, Harris et Manning sont confiants que des sociétés canadiennes pourraient, réciproquement, faire de grosses prises à l'étranger et devenir des champions internationaux.

Ils prônent l'établissement d'une union douanière et d'un tarif commun sur les importations, lequel devrait être réduit.

Les deux auteurs demandent aussi l'abolition des organismes de gestion de l'offre et des subventions à l'agriculture.

En outre, le Canada doit renforcer sa coopération avec son immense voisin sur les questions de sécurité.

« Que cela nous plaise ou non, le Canada se situe directement dans le périmètre économique et sécuritaire des Américains. On peut aimer les avantages économiques que nous en retirons, mais nous devons aussi nous rendre compte qu'à l'heure actuelle, la sécurité est la priorité no 1 aux Etats-Unis», soulignent-ils.

Le pays devrait notamment revoir sa décision de ne pas participer au projet de bouclier antimissile américain et cesser de sacrifier à un antiaméricanisme primaire.

L'aide internationale devrait aussi être révisée et favoriser la création de richesse plutôt que la dépendance, selon les deux hommes.