Insubmersible est un grand mot. Quand la Bourse plonge, tout le monde écope.

Insubmersible est un grand mot. Quand la Bourse plonge, tout le monde écope.

Ne cherchez pas, en vain, le titre qui gardera la tête au-dessus de l'eau. Viser plutôt des entreprises qui baisseront un peu moins ou qui remonteront rapidement à la surface

«On peut réduire son risque de moitié avec des titres qui ont des évaluations attrayantes dans des secteurs en croissance de la nouvelle économie. Il reste encore des aubaines», assure Martin Roberge.

D'une part, il recommande d'aller du côté des petites entreprises. Au Canada, tout l'argent a été siphonné par les sociétés pétrolières. Les autres petites entreprises demeurent très bon marché. Un fonds commun composé de petites entreprises, mais peu investi en ressources naturelles, serait donc un choix judicieux.

D'autre part, M. Roberge conseille aussi de s'offrir un bouquet d'entreprises de croissance sous-évaluées qui profiteront de la baisse de la devise américaine et de l'essor de l'économie étrangère.

Un exemple: Nortel Networks. Le titre présente peu de risque à la baisse. Dans le pire des cas, l'action de Nortel vaut au moins 25 $, si l'on se fie au prix payé par Alcatel pour acquérir Lucent.

M. Roberge pointe aussi les aurifères. Quand le dollar américain baisse, le prix de l'or monte presque automatiquement.

Jusqu'à maintenant, le titre de Barrick Gold n'a pas suivi l'augmentation du prix de l'or, car l'entreprise avait fixé à l'avance le prix de sa production entre 400 $US et 500 $US. Ce n'est plus le cas. L'entreprise pourra profiter du prix de l'or à 675 $US.

Parmi les autres titres favoris de M. Roberge, on retrouve également Nova Chemicals, Angiothech Pharmaceuticals et Tundra Semi-Conducteur.

De son côté, Luc Girard suggère d'investir dans le secteur financier pour se prémunir contre une correction. Le prix des actions des banques est raisonnable. Leurs titres versent un dividende élevé. Ses préférées sont la Banque Scotia, plus orientée vers l'international et dotée d'un des meilleurs dividendes (3,1 %), ainsi que la Banque TD.

Luc Fournier privilégie aussi la Banque TD qui table davantage sur la clientèle de détail, un créneau d'affaire plus stable que les marchés des capitaux.

Les investisseurs peuvent aussi se planquer dans des titres de compagnies d'assurances. Le titre de l'Industrielle-Alliance est l'un des meilleurs marchés, rapporte M. Fournier. Quant à lui, M. Girard propose Manuvie, qui est maintenant numéro un aux États-Unis.

Finalement, les pessimistes convaincus peuvent investir à l'envers. Un nouveau fonds négocié en Bourse permet justement de miser sur la baisse du marché.

À l'aide de produits dérivés, le Beta Pro Bears permet de d'obtenir deux fois l'inverse du rendement de la Bourse canadienne. Mais si le marché monte, on est doublement perdant.

On peut l'utiliser ce produit comme une police d'assurance dans son portefeuille. Mais à long terme, la Bourse a tendance à monter et non à descendre.

Il n'est donc pas logique de miser contre le marché éternellement.