On l'appelle l'Oracle d'Omaha. Mais s'il avait choisi son surnom, Warren Buffett aurait sans doute préféré l'homme ordinaire d'Omaha.
On l'appelle l'Oracle d'Omaha. Mais s'il avait choisi son surnom, Warren Buffett aurait sans doute préféré l'homme ordinaire d'Omaha.
Malgré sa fortune personnelle, Warren Buffett vit dans l'anonymat – ou presque – à Omaha, sa ville natale. Ses 52 milliards n'ont pas changé sa vie. Il habite dans la même maison depuis 30 ans. Il conduit toujours sa voiture. Il n'a pas d'ordinateur (mais il vient de s'acheter un téléphone cellulaire!). Il tient encore ses rencontres d'affaires chez Gorat's, un restaurant familial.
Sa simplicité et son humilité ont séduit ses concitoyens. «C'est un homme extraordinaire qui mène une vie ordinaire. Il aime un bon hamburger avec un Coke et il adore jaser de baseball», dit le maire d'Omaha, Mike Fahey.
«Il est d'une compagnie agréable. Il aime rire et il ne se prend pas au sérieux, même s'il parle souvent de sujets sérieux. Il a la mentalité typique d'un gars du Mid-West», dit David G. Brown, président de la Chambre de commerce d'Omaha.
À chaque début de mai, Warren Buffett vire la capitale du Nebraska à l'envers. Il y tient l'assemblée annuelle des actionnaires de Berkshire Hathaway, qui attire 20 000 visiteurs. De la grande visite pour une ville de 400 000 habitants.
«Tous ces gens viennent pour la sagesse de Warren Buffett, dit M. Brown. Grâce à lui, Omaha est le Wall Street du Mid-West.»
Si Warren Buffett a été bon pour sa ville natale, cette dernière le lui a bien rendu. «Nous avons bâti une belle relation avec lui, dit M. Brown. Sa vie privée est respectée, peut-être davantage que s'il vivait dans une grande ville comme New York.»
Au fil des ans, les citoyens d'Omaha se sont habitués à vivre en compagnie de l'investisseur le plus célèbre au monde. Enfin, presque. «On ne s'habitue jamais complètement, dit M. Brown. Après tout, il est quand même Warren Buffett!»
Warren Buffett n'est pas seulement l'homme le plus riche d'Omaha. Il est aussi son mécène le plus généreux. Mais il ne fait pas que sortir son chéquier. Il est impliqué dans la communauté, donnant des conférences et participant aux activités locales.
«Il m'appelle de temps en temps pour discuter, dit le maire Fahey. Vous venez d'ailleurs d'interrompre l'une de nos conversations...»