Bombardier (T.BBD.B)a affirmé mercredi avoir réglé à l'amiable son litige avec Simon Davies, un ancien dirigeant soupçonné d'avoir communiqué des secrets commerciaux à une société américaine.

Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]]a affirmé mercredi avoir réglé à l'amiable son litige avec Simon Davies, un ancien dirigeant soupçonné d'avoir communiqué des secrets commerciaux à une société américaine.

L'entreprise montréalaise a du coup assuré que son information confidentielle était «protégée».

En mars, Bombardier a obtenu de la Cour supérieure du Québec une ordonnance exceptionnelle, surnommée «Anton Piller», pour faire saisir par des huissiers des documents confidentiels détenus par M. Davies, qui était jusqu'à tout récemment directeur principal du financement structuré chez l'avionneur.

Les documents contenaient de l'information sur les clients de Bombardier Aéronautique, sur la stratégie de l'entreprise en Inde et dans d'autres pays, sur des propositions de financement faites par des prêteurs, sur le statut des négociations commerciales en cours et sur l'échéancier des paiements pour tous les avions d'affaires devant être livrés d'ici 2012.

Dans un jugement rendu au début avril, le juge Pierre-C. Gagnon, de la Cour supérieure, a soutenu, en se basant sur les allégations présentées par Bombardier, que Simon Davies, mécontent de ses conditions d'emploi, était entré en contact avec Guggenheim Aviation Partners, une firme de financement américaine. Le magistrat ajoutait que M. Davies a «dévoilé à Guggenheim de l'information confidentielle de Bombardier».

Dans un communiqué diffusé mercredi, Bombardier et Guggenheim déclarent que Simon Davies «n'était pas en discussion avec Guggenheim Aviation Partners, mais avec une éventuelle entreprise liée à Guggenheim Partners», sans préciser laquelle.

Bombardier ajoute que l'ordonnance du tribunal lui a permis d'examiner les documents que M. Davies avait en sa possession à son domicile de l'Ouest de l'île de Montréal. «Bombardier est satisfaite de savoir que son information confidentielle est protégée», a-t-on indiqué.

L'entreprise n'a pas voulu dire si des renseignements avaient néanmoins pu être communiqués à une autre compagnie avant la saisie.

«Bombardier et Simon Davies ont réglé leur litige à leur satisfaction mutuelle», a conclu la compagnie.

Un quotidien montréalais révélait mercredi qu'il y a un an, la société québécoise a surpris des techniciens chinois en train de piller les secrets de ses ordinateurs dans une usine de Montréal.

Le titre de Bombardier a clôturé à 4,79 $ mercredi, en hausse de 3 %.