Le taux d'inoccupation moyen des appartements locatifs dans les principaux centres urbains du Canada a diminué légèrement cette année.

Le taux d'inoccupation moyen des appartements locatifs dans les principaux centres urbains du Canada a diminué légèrement cette année.

Selon les résultats d'une enquête diffusée par la Société canadienne d'hypothèques et de logement, il s'est replié de 0,1 point de pourcentage par rapport à l'an passé. Il s'est donc établi à 2,6% en octobre.

Au Québec, cependant, le taux d'inoccupation s'est accru dans trois des six grands centres urbains. D'octobre 2005 à octobre 2006, la proportion d'unités vacantes est ainsi montée de 3,1 à 4,2% à Gatineau; elle a gagné 0,7 point et atteint 2,7% à Montréal et a avancé d'à peine 0,1 point pour se chiffrer à 1,5% à Québec.

La faiblesse des charges de remboursement hypothécaire a continué d'inciter des ménages locataires québécois à accéder à la propriété.

Ce facteur, conjugué aux occasions d'emploi peu nombreuses chez les jeunes, a eu pour effet de contenir la demande locative.

Les achèvements de logements locatifs pour aînés ont aussi contribué à la progression des taux d'inoccupation dans certains centres du Québec.

C'est à Toronto, Vancouver, Calgary et Ottawa que les appartements de deux chambres situés dans des immeubles neufs ou existants se louent le plus cher en moyenne (soit respectivement 1067, 1045, 960 et 941 $ par mois). C'est à Trois-Rivières et Saguenay qu'ils sont les plus abordables (488 et 485 $).

En 2006, les taux d'inoccupation les plus élevés dans les grands centres urbains ont été observés à Windsor (10,4%), Saint-Jean au Nouveau-Brunswick (6,8%) et Saint-Jean-de-Terre-Neuve (5,1%).

Les taux les plus bas ont été observés à Calgary (0,5%), Victoria (0,5%) et Vancouver (0,7%).

Bob Dugan, économiste en chef au Centre d'analyse de marché de la SCHL, explique que la forte création d'emplois et la progression appréciable du revenu ont contribué à stimuler aussi bien la demande d'habitations pour propriétaire-occupant que celle de logements locatifs.

Cette année, la demande locative a eu pour principaux moteurs les niveaux élevés d'immigration ainsi que l'écart grandissant entre les frais de possession et les loyers.

En revanche, la demande d'habitations pour propriétaire-occupant est restée très intense. Les habitations en copropriété demeurent des types de logement assez abordables pour les ménages locataires qui accèdent à la propriété.