Les projets de la papetière Kruger sur la Côte-Nord sont remis en question après l'annonce que le potentiel forestier de la région chutera de 42% de 2008 à 2013.

Les projets de la papetière Kruger sur la Côte-Nord sont remis en question après l'annonce que le potentiel forestier de la région chutera de 42% de 2008 à 2013.

En effet, selon le forestier en chef du Québec, Pierre Levac, la région doit encaisser cette baisse du volume de coupe dans les résineux pour éviter la surexploitation de la forêt boréale.

Se qualifiant de «surprise», Kruger ajoute qu'elle est consternée par l'amputation de son approvisionnement.

Elle affirme qu'en annonçant son intention d'investir 170 M$ et de créer 750 emplois dans la région, elle comptait sur des volumes stables et prévisibles.

Les nouveaux chiffres du forestier en chef changent la donne.

«Cette réduction disproportionnée des volumes est d'autant plus surprenante que nous réalisons des activités forestières sur la Côte-Nord depuis 8 ans seulement, dans un secteur où il n'y avait eu auparavant aucune activité forestière», dit Jean Majeau, vice-président aux Affaires publiques de Kruger.

La papetière s'attend même à pire.

«Cette situation risque de s'aggraver alors que d'autres réductions de volume sont à prévoir sur la Côte-Nord pour tenir compte de divers facteurs modifiant les droits d'utilisation du territoire», ajoute M. Majeau.

Parlant d'«incertitude», l'entreprise rappelle que depuis deux ans, l'industrie a été touchée par une multitude de problèmes dont des litiges commerciaux.

De plus, Kruger rappelle que les copeaux produits sur la Côte-Nord alimentent son usine Wayagamack (Trois-Rivières) qu'elle a relancé avec un investissement de 500 M$ en partenariat avec la Société générale de financement.

Tout cela aura un impact sur les activités dans les deux régions, et Kruger dit «évaluer ses options» et demander au gouvernement de réévaluer la réduction.