Le président de Thomas Bellemare Ltée nie formellement que son entreprise ait enfreint la loi lors du transport de pièces d'éoliennes en Pennsylvanie, la semaine dernière.

Le président de Thomas Bellemare Ltée nie formellement que son entreprise ait enfreint la loi lors du transport de pièces d'éoliennes en Pennsylvanie, la semaine dernière.

M. Jean-Luc Bellemare compte bien contester la cinquantaine de contraventions totalisant plus de 84 000 $ plus les frais, imposées aux huit camions interceptés, jeudi après-midi, par la police d'État de la Pennsylvanie.

«Tous les transports avaient des permis. Pour ce qui est des dimensions, poids, longueur, largeur, tous les permis étaient en règle», affirme M. Bellemare.

Selon ce dernier, le seul problème concernant les permis consistait en une technicalité qui, habituellement, entraîne une amende de 100 $ par unité.

«On a utilisé comme numéro, un numéro de document de douane plutôt que le numéro de série de la pièce. Au niveau technique, ce n'est rien qui a un impact au plan de la sécurité ou du fondement même du permis. On s'est servi de cette technicalité pour nous cibler et pour nous cibler, par un curieux hasard, la journée même où tous nos transports arrivaient.»

Dans le journal Daily American, le sergent Roger Pivirotto, de la police d'État de la Pennsylvanie, soutient que les permis de Thomas Bellemare étaient inadéquats pour le chargement transporté.

Les cargaisons étaient trop lourdes, trop élevées et trop larges, a soutenu le policier, dans le Daily American de samedi. Des propos qu'il a maintenus, hier, au Nouvelliste.

C'est archi-faux, soutient M. Bellemare, qui n'est pas tendre envers les policiers de la Pennsylvanie qu'il soupçonne d'avoir fait un excès de zèle.

«C'est de l'abus pur et simple. En Pennsylvanie, on a commencé par nous confisquer nos permis, pour ensuite présumer qu'on ne détenait pas de permis, alors qu'on a ici une copie de tous nos permis», lance-t-il.

Pourquoi les policiers américains auraient-ils agi ainsi?

«C'est plus payant. C'est comme ça que ça fonctionne les Américains. Contrairement au Canada ou au Québec, les Américains c'est de taper le plus fort possible et d'aller chercher le maximum de dollars en infractions.»

M. Bellemare déplore également que ses camionneurs aient poireauté sur le bord de la route pendant de longues heures.

«Il y a des chauffeurs qui ont été abandonnés et en attente d'inspection pendant 18 heures au bord de la route. (...) Ils attendaient l'inspection dans leur camion sans aucun service ou nourriture.»

M. Pivirotto a justifié cette longue attente en disant que ces camions lourdement chargés n'étaient pas autorisés à circuler une fois la noirceur tombée.

M. Bellemare ajoute qu'un mécanicien certifié de l'État de la Pennsylvanie a inspecté les véhicules. Il n'a décelé aucune anomalie, selon lui.

Dans le Daily American, le sergent Pivirotto mentionne également que le transport d'un tel chargement nécessite une escorte policière. Encore une fois, le président de Thomas Bellemare le contredit.

«Selon les règles établies en Pennsylvanie, c'est non requis. C'est totalement faux. On fait ça depuis 15 ans en Pennsylvanie et on connaît la réglementation.»

Il compte donc contester ces amendes. En attendant, ses camions ne peuvent plus circuler en Pennsylvanie. Ils faisaient une douzaine de livraisons par semaine à cet endroit.

«Présentement, on doit aller se défendre dans l'État de Pennsylvanie et notre compte pour obtenir nos permis est gelé. Mais ça ne nous empêche pas de continuer nos livraisons en Indiana, New York, et partout aux États-Unis.»

Chez Marmen, on ne croit pas que cette situation soit problématique, à court terme du moins.