Le titre de Neurochem (T.NRM) a connu sa période la plus difficile de l'année en Bourse la semaine dernière et la femme du PDG Francesco Bellini en a profité pour acquérir un important bloc d'actions.

Le titre de Neurochem [[|ticker sym='T.NRM'|]] a connu sa période la plus difficile de l'année en Bourse la semaine dernière et la femme du PDG Francesco Bellini en a profité pour acquérir un important bloc d'actions.

Marisa Bellini a fait l'acquisition, mardi dernier, d'un bloc de 100 000 actions au prix de 2,60$.

Elle détient maintenant 150 100 actions de Neurochem, selon ce que révèle le plus récent Bulletin de l'Autorité des marchés financiers.

Lundi de la semaine dernière, l'action de Neurochem a perdu 44% de sa valeur à la Bourse de Toronto avant de perdre 27% de plus le lendemain, journée où Marisa Bellini a fait l'acquisition de 100 000 actions.

Neurochem est dans la tourmente depuis que les autorités américaines ont opposé, dimanche le 26 août, un refus catégorique à son produit vedette contre l'alzheimer, l'Alzhemed.

Le titre de la La biotech de Laval a clôturé la dernière semaine à 2,55$, vendredi, très loin de son sommet de près de 30$ atteint en décembre.

La direction a bien tenté de rassurer le marché, la semaine dernière, en publiant un communiqué où elle affirmait avoir assez de liquidités pour tenir de 15 à 18 mois si elle maintient son niveau de dépense actuel.

Dans le contexte où sa stratégie est en pleine révision, la direction de Neurochem a souligné qu'il était impossible de déterminer avec certitude quels seront les besoins de trésorerie de la société à quelque moment que ce soit.

Les analystes financiers n'ont pas tardé à tirer des conclusions: «L'Alzhemed est mort», a proclamé David Dean, analyste chez Cormark Securities.

Annabel Samimy, de UBS, a fait passer son prix cible de 4,50$ à 1$ pour le titre de Neurochem, tandis que Caroline Steward, de Piper Jaffray, ne lui accorde plus qu'une valeur de 50 cents.

Laurence Rulleau, analyste chez Blackmont Capital, a indiqué que Neurochem n'a jamais dévoilé les résultats complets de son essai clinique en Amérique du Nord, une situation qu'elle qualifie «d'inhabituelle».

«Si vous réfléchissez à la situation, c'est clair et net. Une entreprise qui ne donne pas ses résultats, il y a une raison pour ça.»

Lors d'une entrevue accordée à mon collègue Phillipe Mercure, le PDG Francesco Bellini a répliqué aux analystes, les accusant de tenter de manipuler le marché.

«Qu'est-ce que veulent les analystes? Ils veulent faire peur au monde pour qu'ils vendent et qu'ils puissent acheter à des prix plus bas», a-t-il lancé.

«La dynamique du marché est assez sanglante, et les ventes à découvert, ce n'est pas un secret pour les gens qui transigent», a renchéri la vice-présidente, communications, Lise Hébert.

«Les analystes font de l'argent s'il y a des transactions, continue M. Bellini. Ils vont créer le plus de volume possible, à la hausse ou à la baisse. Et qu'est-ce qu'ils connaissent eux autres? Qui sont ces gens?»

Francesco Bellini, 59 ans, est cofondateur de BioChem Pharma, l'ancienne entreprise phare de la biotech québécoise.

Picchio achète des actions

Par ailleurs, Picchio Pharma, important actionnaire de Neurochem, a acheté 20 400 actions de Neurochem au prix de 2,60$ mercredi dernier.

Picchio Pharma en détient maintenant 351 000.

Pichhio est une coentreprise formée par Power Corporation [[|ticker sym='T.POW'|]] et Francesco Bellini.