Le projet de 220 millions $ de la compagnie Trans Canada Pipeline, de Calgary, d'implanter 51 éoliennes de 117 mètres de hauteur au mont Longue-Vue, sur la ZEC Bas-Saint-Laurent, suscite l'opposition des gestionnaires qui craignent que ce projet chasse les chasseurs de la meilleure ZEC orignal du Québec.

Le projet de 220 millions $ de la compagnie Trans Canada Pipeline, de Calgary, d'implanter 51 éoliennes de 117 mètres de hauteur au mont Longue-Vue, sur la ZEC Bas-Saint-Laurent, suscite l'opposition des gestionnaires qui craignent que ce projet chasse les chasseurs de la meilleure ZEC orignal du Québec.

"On ne nous rentrera pas ce parc éolien de force dans la gorge. La ZEC-BSL est trois fois plus fréquentée que la moyenne des autres ZEC du Québec. Les chasseurs d'orignal entrent sur le territoire vendredi. On leur remettra un document détaillé du projet pour les inviter ensuite à une assemblée spéciale. Nous avons l'appui de nos 1200 membres qui nous disent qu'il faut empêcher ce projet", tonne le secrétaire de la ZEC-BSL et le porteur de ce dossier, Robert Beaulieu.

Règlement modifié

Cette position survient après la décision de la MRC Rimouski-Neigette de modifier son règlement de contrôle intérimaire (RCI) en autorisant des éoliennes sur une partie de la ZEC-BSL, afin de protéger le reste de son territoire, comme le littoral, de tout autre projet éolien. "Nous n'avons pas le choix d'en donner un peu pour que notre RCI soit accepté", explique le préfet Gilbert Pigeon qui, au départ, interdisait toute éolienne sur cette ZEC.

Plan régional

Robert Beaulieu mise sur le Plan régional de développement éolien sur les terres publiques (PRDTP) qui précisera les règles d'implantation de parcs éoliens au Bas-Saint-Laurent. "Nous voulons être une partie prenante de la consultation et non un simple partenaire. Le MRN doit interdire carrément les éoliennes sur la ZEC", ajoute son président Yvan Pineault.

Selon MM. Beaulieu et Pineault, le ministère doit sauvegarder l'intégrité territoriale de 1017 km² d'une ZEC reconnue pour son haut potentiel faunique. "C'est la ZEC la plus convoitée pour la chasse de l'orignal et du cerf, et pour ses activités récréatives. C'est un joyau régional à conserver. Un parc éolien est incompatible avec les usages de notre territoire", dit-il.

© 2006 Le Soleil. Tous droits réservés.