"Vous ne m'entendrez jamais parler de réalisations individuelles, je parle toujours en fonction d'équipe."

"Vous ne m'entendrez jamais parler de réalisations individuelles, je parle toujours en fonction d'équipe."

Telles sont les paroles du président et chef de la direction de Boralex, Patrick Lemaire, le cadet de Bernard, l'un des trois frères fondateurs de Cascades.

Comme eux

Cette philosophie de proximité avec ses employés, le grand manitou de Boralex affirme la devoir à son père et à ses oncles avec qui il a longuement eu l'occasion de travailler alors qu'il travaillait pour Cascades et Norampac.

"Je me compte chanceux d'avoir pu les côtoyer. J'essaie de prendre le meilleur de chacun et l'intégrer à ma façon de gérer", a-t-il ajouté.

Patrick Lemaire se considère comme un gestionnaire attentif et près des opérations. Il ne se contente d'ailleurs pas d'acheter et de vendre des produits, il prône plutôt le concept d'optimisation.

"Je cherche toujours à savoir s'il est possible d'améliorer une pièce d'équipement afin de la rendre plus productive. Je suis un gars de terrain et je n'ai pas peur de challenger les fournisseurs", a mentionné le président.

Le défi Boralex

Depuis qu'il est à la tête de Boralex, M. Lemaire a la chance de poursuivre le travail amorcé par son père, il y a plus de dix ans.

De son propre aveu, il s'agit d'un défi passionnant et plus intéressant que la gestion d'une entreprise mature comme Cascades.

"Les soucis ne sont pas les mêmes et, pour l'instant, j'aime mieux mes problèmes que ceux de mon oncle Alain. Gérer la progression d'une entreprise en pleine expansion est palpitant", a-t-il analysé.

Ce dernier ne ferme toutefois pas la porte à un éventuel retour chez Cascades. Bien qu'il ne se sente pas prêt à faire face à la musique, il est en mesure de se projeter à la tête du géant des pâtes et papiers.

"Je n'ai pas de plan de carrière. Si je me sens prêt, j'accepte les défis lorsqu'ils me sont présentés. Chose certaine, il me reste encore plusieurs belles années chez Boralex", a indiqué l'homme d'affaires de 43 ans.

Parmi les défis qu'il a à relever, il y a celui des cycles de production et de vente d'électricité. En effet, comme la consommation d'énergie n'est pas constante, certains trimestres sont hautement profitables et d'autres, carrément déficitaires. Ainsi, malgré une augmentation de sa rentabilité en rapport avec l'année précédente, Boralex a enregistré une perte nette de 44,3 millions $ au deuxième trimestre.

Près de 350 mégawatts

Spécialisée dans le domaine de l'énergie verte, Boralex compte 21 sites de production d'électricité, soit huit centrales hydro-électriques, six centrales de résidus de bois et sept parcs éoliens. La production énergétique totale de l'entreprise est de 347 mégawatts.

L'entreprise emploie présentement 304 travailleurs dont une quarantaine sont postés au siège social situé à quelques mètres des installations de Cascades, à Kingsey Falls.