Le gouvernement québécois est toujours à la recherche d'une solution pour l'usine Magnola, en Estrie.

Le gouvernement québécois est toujours à la recherche d'une solution pour l'usine Magnola, en Estrie.

«Nous, on va former un comité et regarder toutes les autres options. Magnola se dit prêt à céder l'entreprise. On regarde s'il y aurait un repreneur éventuel. Mais c'est un «long shot», comme on dit, car le marché du magnésium est très difficile», a déclaré mercredi le ministre québécois du Développement économique, Raymond Bachand, à son arrivée à la séance hebdomadaire du conseil des ministres.

Le ministre a reconnu que la concurrence des Russes et des Chinois est forte dans le marché du magnésium.

Le propriétaire de 80 % de l'usine Magnola, la compagnie suisse Xstrata, a annoncé il y a quelque temps sa décision de se départir des installations, inactives depuis quatre ans déjà.

La Société générale de financement du Québec (SGF) possède une participation minoritaire de 20 % de l'entreprise.

Le groupe de travail créé pour trouver une solution dans le dossier de Magnola sera formé de représentants du gouvernement du Québec et de la région d'Asbestos. Il comprendra des représentants du ministère du Développement économique, dont la contribution financière s'élèvera à 50 000 $.

L'usine Magnola a nécessité des investissements de 1,25 G$. La fabrication du magnésium a débuté en 2000, mais a été interrompue en 2003. L'industrie était incapable de concurrencer la Chine.

Les installations de production sont maintenues et entretenues depuis 2003 au coût annuel de 9 M$, mais Xstrata a décidé que cet entretien était trop dispendieux et que l'usine serait vendue ou démantelée le plus rapidement possible.

Le magnésium québécois était fabriqué à partir des résidus d'amiante. Le magnésium sert notamment dans la fabrication de certaines pièces pour automobiles, entre autres les jantes de roues.

La perte de l'usine de magnésium est durement ressentie dans la région de Danville-Asbestos, en Estrie, qui était déjà éprouvée par la fermeture des mines d'amiante à la suite d'un boycott international de ce produit.