Les plus grands gestionnaires de portefeuilles et les stratèges de Wall Street n'en démordent pas: le marché haussier qui porte sur sa vague les actions américaines depuis quatre ans va se poursuivre même après la pire dégringolade, la semaine dernière, de l'indice S&P 500 depuis janvier 2003.

Les plus grands gestionnaires de portefeuilles et les stratèges de Wall Street n'en démordent pas: le marché haussier qui porte sur sa vague les actions américaines depuis quatre ans va se poursuivre même après la pire dégringolade, la semaine dernière, de l'indice S&P 500 depuis janvier 2003.

Les investisseurs ont alors craint que le ralentissement de l'économie ne nuise aux profits des compagnies.

Putnam Investments, une filiale du canadien Great-West Lifeco qui surveille l'un des fonds d'actions américaines les plus performants, et BlackRock, gestionnaire de portefeuilles qui vient au deuxième rang parmi les sociétés publiques de ce genre aux États-Unis, soutiennent que les actions sont bon marché.

Pour leur part, Citigroup et UBS AG conseillent aux investisseurs d'augmenter leur pondération en actions américaines. Les 15 stratèges suivis par Bloomberg s'en sont tous tenus à leurs prévisions du 2 mars dernier. Ce jour-là, le Standard & Poor's 500 reculait de 1,1 %, ce qui portait à 4,4 % sa chute de la semaine.

«Nous sommes plus favorablement disposés envers le marché américain que nous ne l'étions à la fin de l'année dernière», indique Kevin Cronin, qui surveille 192 milliards US à titre de chef des placements de Putnam, de Boston.

La «vente de feu» a été quelque peu exagérée, selon lui.

Les stratèges sondés par l'agence Bloomberg prédisent, en moyenne, une hausse de 12 % du Standard & Poor's 500 d'ici un an.

À la suite de la dégelée de la semaine dernière, les titres des sociétés membres de cet indice s'échangent à une moyenne de 15 fois les bénéfices prévus, soit 45 % de moins que la moyenne mensuelle de 27,3 fois au cours des 10 dernières années.

Les titres de sociétés américaines de technologie, de biens de consommation et de constructeurs d'habitations sont devenus «plus attrayants», avance M. Cronin, ajoutant que sa firme a l'intention d'ajouter à sa position dans ces secteurs.

Le Putnam Investors Fund, qui dispose de 4,11 milliards US, a fait mieux que 92 % de ses concurrents au cours des cinq dernières années, selon des données recueillies par Bloomberg.

Les investisseurs actifs sur le marché du capital à risque privé, qui ont quelque 1600 milliards US à dépenser cette année, pourraient aussi aider les actions à rebondir après les pertes récentes, selon Robert Doll, de BlackRock, et David Bianco, de UBS.

De son côté, Dresdner Kleinwort, de Londres, qui compte sur la meilleure équipe de stratèges en matière d'actions selon les résultats des sondages Thomson Extel au cours des trois dernières années, ne partage pas l'optimisme de Wall Street.

Selon cette division de Dresdner Bank, les investisseurs devraient réduire leur pondération en actions et acheter des obligations gouvernementales parce que les Bourses n'ont pas fini de reculer.