Denise Verreault, qui s'adressait hier aux membres de la Chambre de commerce de Québec, n'a pas mâché ses mots pour dénoncer le manque d'intérêt du gouvernement Charest pour les Industries Davie et pour l'industrie maritime.

Denise Verreault, qui s'adressait hier aux membres de la Chambre de commerce de Québec, n'a pas mâché ses mots pour dénoncer le manque d'intérêt du gouvernement Charest pour les Industries Davie et pour l'industrie maritime.

"C'est tout simplement scandaleux. Ce sont des milliers d'emplois directs et indirects qui sont en jeu. C'est une expertise inestimable que l'on est en train de gaspiller", a dit la présidente du chan-tier maritime Verreault.

Elle a déploré la vente prochaine du chantier naval au groupe norvégien Teco. "En appuyant un groupe étranger dans l'acquisition du chantier, le gouvernement provincial vient fragmenter encore plus une industrie déjà éprouvée. Nous assistons à un autre épisode d'une longue série de décisions politiques servant des intérêts à court terme et du manque de vision du gouvernement", a souligné Mme Verreault.

La présidente du Groupe Verreault s'en est également prise au gouvernement conservateur pour son manque d'appui aux chantiers du Québec.

"Le gouvernement fédéral actuel considère qu'il ne devrait y avoir que deux chantiers maritimes au pays, soit un dans l'Est celui des Irving, et un dans l'Ouest appartenant à des intérêts américains. C'est pourquoi il ne lève pas le petit doigt pour Davie ou le chantier de Port Weller en Ontario qui a déclaré faillite il y a environ un mois", a-t-elle avancé.

"L'industrie maritime est loin de figurer au nombre des priorités du nouveau gouvernement conservateur. Pas une fois il n'a fait allusion à ce secteur de l'économie dans son premier discours du Trône. Il tente de faire oublier son manque d'implication en gardant le silence", a ajouté la femme d'affaires des Méchins.

Conjoncture favorable

Pourtant, à son avis, la conjoncture est plus que favorable pour développer le transport maritime et la construction navale au pays. Elle a expliqué que la demande pour de nouveaux navires est très forte et que des chantiers asiatiques ont déjà des carnets de commandes remplis pour les trois prochaines années, ce qui ouvre des possibilités intéressantes pour le Canada dans la mesure où les gouvernements sont au rendez-vous.

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