(MA) - Le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec et ministre responsable de la région du Centre-du-Québec, Yvon Vallières, ne s'est pas fait prier, hier, pour manifester son encouragement à l'initiative prise par les producteurs agricoles de la région.

(MA) - Le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec et ministre responsable de la région du Centre-du-Québec, Yvon Vallières, ne s'est pas fait prier, hier, pour manifester son encouragement à l'initiative prise par les producteurs agricoles de la région.

Tout en soulignant qu'il avait été dommage, en 2004, que la région soit privée de cette infrastructure qu'était l'Abattoir Morrissette, le ministre s'est réjoui de voir que grâce à l'initiative prise par les producteurs de se regrouper en coopérative, l'abattoir pourra être reconstruit. Il estime en effet qu'il était important de redonner ce service aux producteurs et aux consommateurs de la région.

Le président de Viandes les deux rives, Jacques Corriveau, croit aussi qu'il était nécessaire de faire revivre ce service pour de nombreux producteurs agricoles qui devaient se diriger vers d'autres abattoirs.

"Rapidement, a-t-il dit, l'augmentation des coûts de transport et les délais d'abattage sont devenus des problèmes pour les producteurs de la région." Selon lui, ou bien les autres abattoirs étaient trop éloignés, ou encore ils ne pouvaient recevoir l'ensemble du volume d'abattage de l'Abattoir Morrissette. La solution à ce problème, soit le regroupement des producteurs au sein d'une coopérative pour retrouver un service d'abattage, s'est alors posé comme une évidence, a fait valoir M. Corriveau.

Le nouvel établissement servira à l'abattage des veaux, des agneaux, des porcs, des boeufs et de certains grands gibiers et ce, sous inspection provinciale. Toutefois, a-t-on signalé, l'infrastructure sera conçue de manière à permettre aux dirigeants d'obtenir l'accréditation fédérale nécessaire si les marchés développés par l'abattoir l'exigent.

Le ministre Vallières considère que ce nouvel abattoir favorisera la diversification de l'agroalimentaire et permettra la croissance de marchés de niche, tout en stimulant le développement économique régional.

En ce sens, il estime qu'il était tout à fait normal que le gouvernement du Québec mette l'épaule à la roue et participe financièrement au projet afin de soutenir les efforts consentis par les producteurs agricoles. Il s'est dit heureux que la Financière agricole du Québec, Investissement Québec (garanties de prêt) et Transformation alimentaire Québec aient pu se joindre aux autres partenaires pour soutenir cette initiative qu'il a qualifiée de très heureuse.

"On part d'un malheur, a-t-il dit, pour passer à quelque chose qui est encore mieux que ce qui existait."

Présent à la cérémonie, le président de l'UPA, Laurent Pellerin, a dit avoir bien confiance dans la réussite de ce projet en soulignant que le nouvel abattoir va permettre de diminuer les coûts de transports des usagers. Il a par ailleurs exprimé une préoccupation au niveau des coûts. "Il faudra faire bien attention", a-t-il prévenu.

Quant au maire de Bécancour et président de la Conférence régionale des élus (CRÉ) du Centre-du-Québec, Maurice Richard, il a souligné que cette relance avait fait l'objet d'une mobilisation sans précédent de la part des producteurs agricoles et des acteurs du milieu. Cela démontre bien, selon lui, le dynamisme des gens qui ont travaillé de façon concertée à la réalisation de ce projet.

Le Centre financier aux entreprises Desjardins, la SADC, le CLD de la MRC de Bécancour, la Société locale d'investissement pour le développement de l'emploi, la Ville de Bécancour, la CRÉ et le Parc industriel et commercial 30/55 de Pierre Paré sont aussi des partenaires au projet, tout comme la Coopérative de développement, la CDAFCQ et l'UPA du Centre-du-Québec.

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