La compagnie Abitibi-Consolidated n'a pas l'intention d'abandonner sa scierie de Saint-Hilarion dans Charlevoix.

La compagnie Abitibi-Consolidated n'a pas l'intention d'abandonner sa scierie de Saint-Hilarion dans Charlevoix.

Le Soleil a appris qu'elle avait proposé un plan de redressement de 2,8 M$ sur trois ans (2007-2009) afin de moderniser son usine et, par le fait même, d'en assurer la survie.

L'usine, on s'en souvient, a dû fermer pendant six semaines au printemps.

C'est le ministère du Développement, de l'Innovation et de l'Exportation du Québec qui mène actuellement le projet avec la papetière, mais les partenaires locaux tels que la SADC, la MRC, le CLD et Développement économique Canada (DEC) font partie des gens rencontrés et sollicités dans le projet.

Le directeur général du CLD, André Simard, confirme la rencontre. « Leur plan de match est d'améliorer les équipements pour permettre d'être plus performant et plus moderne. Ce qui est intéressant, c'est qu'Abitibi confirme que ce moulin est stratégique pour eux », dit-il.

Plan de relance

Le directeur général de la SADC, Pascal Harvey, décrypte l'initiative comme un plan de relance. « Nous appuyons le projet, ce qui est différent d'une contribution, reste à voir comment on peut y participer », explique-t-il.

Une demande d'entrevue auprès des grands patrons d'Abitibi a été faite, sans résultat encore. Selon l'information récoltée, la quasi-totalité des investissements iraient à la modernisation des équipements, lesquels ont déjà été revampés pour 2 millions $ en 2002. Cette fois, l'installation d'une ligne de sciage en courbe (2 millions $) permettrait d'exploiter un nouveau créneau. Le Programme de soutien à l'industrie forestière serait utilisé. La maison mère d'Abitibi n'aurait pas encore donné son aval au projet.

« Ce qui a été présenté, c'est un projet de 3 millions $, mais quand tout sera fini, ça pourrait bien être 4 ou 5 millions $ », croit André Simard, visiblement confiant de voir réussir l'opération de sauvetage.

Sauvetage

Le maire de Saint-Hilarion, Rénald Marier, préfère de beaucoup le scénario d'un sauvetage à celui d'une fermeture annoncée. « Quand ils ont fermé au printemps, on les a rencontrés et on les a invités à nous dire leurs intentions. On va les aider, dans la limite de nos moyens. On leur a fait une route de contournement qui a coûté 1,2 million $ », explique-t-il.

L'usine de Saint-Hilarion emploie 55 travailleurs. Elle transforme plus de 300 000 mètres cubes de bois par année et dessert les usines de Clermont et de Beaupré en copeaux de bois.