Le fabricant américain d'aluminium Alcoa (AA), qui tente de racheter son rival Alcan (T.AL) dans le cadre d'une offre hostile, s'est dit prêt mercredi à se départir d'actifs pour régler tout éventuel problème de concurrence que pourrait soulever ce mariage.

Le fabricant américain d'aluminium Alcoa [[|ticker sym='AA'|]], qui tente de racheter son rival Alcan [[|ticker sym='T.AL'|]] dans le cadre d'une offre hostile, s'est dit prêt mercredi à se départir d'actifs pour régler tout éventuel problème de concurrence que pourrait soulever ce mariage.

Alcoa a indiqué dans un communiqué qu'il avait à ce propos déposé auprès des autorités américaines du commerce et de la justice les documents requis en vertu de la loi antimonopolistique Hart-Scott-Rodino de 1976.

«Nous demeurons absolument résolus à réaliser cette opération. Le dépôt d'aujourd'hui démontre notre volonté de (...) résoudre tout problème d'ordre réglementaire rapidement», a déclaré le PDG d'Alcoa, Alain Belda.

«Nous avons un plan détaillé (...) pour résoudre, au moyen de dessaisissements précis dans les secteurs appropriés de l'industrie, tout problème éventuel d'ordre réglementaire», a-t-il ajouté.

Alcoa a déposé le 7 mai une offre hostile de 33 G$ US (dette comprise) pour le rachat de son concurrent canadien, ce qui lui permettrait de reprendre le premier rang mondial en termes de production qu'il s'est fait ravir ce printemps par un nouvel acteur, le russo-suisse Rusal, né de la fusion de Rusal, Sual et Glencore.

Alcan a rejeté la proposition d'Alcoa, qui vient à échéance le 10 juillet, tout en se disant prêt à examiner une offre améliorée.

Le canadien a aussi reconnu avoir été approché par d'autres parties qu'Alcoa en vue d'un rapprochement, mais n'a pas précisé lesquelles.

Les géants miniers mondiaux BHP-Billiton et Rio Tinto, de même que le norvégien Norsk-Hydro, compteraient parmi les groupes qui pourraient faire monter les enchères sur Alcan.

Le titre d'Alcan était en baisse de 1,25$ (1,39%) à 88,37$ mercredi à 11h30.