Le géant américain de la distribution Wal-Mart (T.WMT) a annoncé lundi avoir licencié un technicien qui avait enregistré sans autorisation les appels entre le service de presse et un journaliste du New York Times.

Le géant américain de la distribution Wal-Mart [[|ticker sym='T.WMT'|]] a annoncé lundi avoir licencié un technicien qui avait enregistré sans autorisation les appels entre le service de presse et un journaliste du New York Times.

Cette personne est accusée d'avoir, entre septembre et janvier dernier, surveillé et enregistré les appels téléphoniques passés entre le journaliste et les employés du service de relations publiques, a précisé le groupe dans un communiqué.

La loi n'interdit pas ce genre de pratiques mais la politique interne de Wal-Mart exige que le service juridique donne en amont une autorisation écrite, ce qui n'a pas été fait.

Le technicien aurait aussi intercepté des messages électroniques, dont certains ne concernaient pas des employés de Wal-Mart -- une pratique totalement prohibée, précise le groupe.

Il a été renvoyé à l'issue d'une enquête interne ouverte après qu'une personne eut fait part de ses inquiétudes sur l'existence de ces écoutes.

Wal-Mart ne dit pas par qui ces écoutes ont été demandées mais précise que «des actions disciplinaires ont été prises contre deux membres de l'encadrement pour manquement à leurs obligations».

Selon Wal-Mart, la justice a ouvert une enquête.

Le New York Times est un détracteur de longue date de Wal-Mart sur qui il mène régulièrement des enquêtes. C'est ce quotidien par exemple qui avait sorti l'affaire des clandestins employés chez Wal-Mart par le biais de sous-traitants, ou celui des employés enfermés pendant leur service de nuit pour faciliter la surveillance.

Cette annonce de Wal-Mart intervient quelques mois après le «scandale Hewlett-Packard», du nom du groupe informatique qui avait engagé des détectives privés pour espionner des journalistes et des membres de son propre conseil d'administration, afin de déterminer l'origine de fuites vers la presse.