Des procédés robotisés testent des milliers de composés. La grande majorité est éliminée; les meilleurs continuent le parcours.

L'ennemi : la maladie. La mission : trouver l'arme qui permettra de l'enrayer ou d'atténuer les souffrances qu'elle provoque. Coup d'oeil sur un parcours de plusieurs années et de 1 milliard de dollars.

Découverte

Des procédés robotisés testent des milliers de composés. La grande majorité est éliminée; les meilleurs continuent le parcours.

Essais précliniques

Les composés les plus prometteurs sont testés en laboratoire et sur les animaux pour évaluer leur toxicité.

Essai clinique, phase I

Entre une et cinq molécules sont choisies pour être testées sur 100 à 200 volontaires en bonne santé. On évalue les effets secondaires et on détermine les doses à administrer.

Essai clinique, phase II

Les composés sont administrés à de vrais patients (entre 100 à 500) pour évaluer leur efficacité et leur innocuité.

Essai clinique, phase III

Les effets du médicament sont comparés à ceux d'un placebo sur des cohortes de 1000 à 8000 patients, parfois davantage. Il faut démontrer l'efficacité du médicament et ses avantages par rapport aux produits existants.

Révision et approbation des organismes réglementaires

Les organismes comme Santé Canada ou la FDA américaine (la Food and Drug Administration) étudient les résultats des essais cliniques et rendent le verdict tant attendu : la commercialisation est approuvée ou rejetée.

Essai clinique, phase IV

Un fois le médicament commercialisé, on continue à guetter les effets indésirables.On étudie aussi si de

nouvelles formulations pourraient augmenter son efficacité.

QUI FAIT QUOI AU QUÉBEC

LE RÉSEAU PUBLIC

Rôle : faire de la recherche fondamentale dont les découvertes pourront alimenter l'industrie pharmaceutique.

AU QUÉBEC: 10 000 chercheurs en santé dans les universités, les hôpitaux, les instituts et centres de recherche.

LES GRANDES PHARMAS

Rôle : investir des milliards de dollars en recherche et développement pour découvrir le prochain médicament vedette. On les appelle aussi les fabricants de médicaments d'origine ou de médicaments innovateurs.

AU QUÉBEC: cinq multinationales ont un centre de recherche :

Merck-Frosst : affections respiratoires et inflammatoires, diabète, maladies osseuses. 300 chercheurs.

GlaxoSmithKline : vaccins. 160 chercheurs.

AstraZeneca : traitements contre la douleur. 130 chercheurs.

Boehringer Ingelheim: agents antiviraux. 130 chercheurs.

Bristol-Myers Squibb: médicaments anti-infectieux, anti-inflammatoires et contre le cancer. 120 chercheurs

LES BIOTECHS

Rôle : investir en recherche dans l'espoir de découvrir un médicament. La plupart sont de petites entreprises qui n'ont pas encore commercialisé de produits et ont donc très peu de revenus. Si elles trouvent, bingo. Sinon, elles risquent la disparition.

AU QUÉBEC: 85 entreprises de biotechnologie en santé employant 2700 travailleurs, dont Aeterna Zentaris, Ambrillia Biopharma, ConjuChem, DiagnoCure, Labopharm, Neurochem et Theratechnologies.

LES ENTREPRISES DE RECHERCHE CONTRACTUELLE

Rôle : faire progresser les composés dans les pipelines en gérant les études cliniques. Elles travaillent également pour les fabricants de médicaments génériques, qui doivent démontrer que leurs produits sont équivalents aux médicaments d'origine.

Au Québec : une vingtaine d'entreprises dont Anapharm, Algorithme Pharma, ClinTrials BioResarch (CTBR) et MDS

Pharma Services,emploient plus de 3500 travailleurs.

LES FABRICANTS DE PRODUITS BREVETÉS

Rôle : recueillir les médicaments qui sortent des pipelines et les fabriquer à grande échelle.

AU QUÉBEC: incluant les fabricants de génériques (voir plus bas), la fabrication de médicaments emploie plus de

3000 travailleurs dans une trentaine d'entreprises. Ce sont lesWyeth, Axcan, Carter-Horner, Galderma, Laboratoires

Abbott, Sanofi Aventis, Schering et autres.

LES FABRICANTS DE GÉNÉRIQUES

Rôle : une fois les brevets des médicaments d'origine échus, ils fabriquent des produits équivalents

qui seront vendus moins cher.

AU QUÉBEC: une industrie de 2300 travailleurs, qui a vendu pour 1,03 milliard de dollars en 2005, incluant des entreprises comme Pharmascience, Confab, Sandoz, Ratiopharm et Omega.

TOTAL DE L'INDUSTRIE

Plus de 37 000 emplois dans le secteur de la santé au complet, dont environ 20 000 en pharmaceutique et recherche à contrat (études cliniques ). Plus de 400 entreprises et environ 200 centres de recherche

Sources : Investissement Québec, Ministère du Développement économique, de l'innovation et de l'exportation du Québec, Montréal International.