Elle est née dans les Laurentides et lui, à Windsor. Ils ont fait connaissance dans un poste de la Sûreté du Québec de l'Estrie, ont déménagé et travaillé quatre années sur la Côte-Nord et sont finalement venus à Dudswell pour y conjuguer une famille de quatre enfants avec leur travail de policiers et celui sur leur propre ferme de vaches Angus pur sang!

Elle est née dans les Laurentides et lui, à Windsor. Ils ont fait connaissance dans un poste de la Sûreté du Québec de l'Estrie, ont déménagé et travaillé quatre années sur la Côte-Nord et sont finalement venus à Dudswell pour y conjuguer une famille de quatre enfants avec leur travail de policiers et celui sur leur propre ferme de vaches Angus pur sang!

Même s'il n'y a que 24 heures dans une journée, ils arrivent à tout faire. Voici le portrait d'une famille hors de l'ordinaire!

Martin Bernier et Mélanie Léveillé-Desjardins commencent très tôt leurs journées et les finissent rarement avant 20 h, au moins. Pourquoi des policiers, qui gagnaient bien leur croûte en ville, ont-ils décidé de venir s'installer à la campagne pour y élever leurs enfants?

«On a des valeurs de base très importantes: jouer dehors, par exemple! Les enfants ont leurs petites responsabilités. Les quatre adorent l'expérience de la ferme!» assure Martin Bernier.

Même bébé Benjamin, qui vient de souffler sa première bougie, sait prouver qu'il aime bien se retrouver en compagnie des vaches et des chevaux...

«Pendant ses trois premiers mois, il dormait avec difficultés. Quand Mélanie l'emmenait dans l'étable dans sa poussette, ça le calmait et l'aidait à dormir! Les gens nous disaient qu'on manquerait de temps avec un jeune bébé, mais ç'a été tout le contraire!» s'exclame M. Bernier.

Ce dernier s'avère un peu surpris mais très heureux de voir à quel point sa petite famille se passionne pour différents aspects de la vie à la campagne.

«L'aîné, 10 ans, Antoine, s'intéresse à la génétique, à l'insémination artificielle. Il conduit aussi un VTT et est très débrouillard. Gabrielle, 8 ans, aime beaucoup les chevaux. Jérémy, 5 ans, et Benjamin, 1 an, sont encore petits, mais on voit qu'ils sont heureux et qu'ils se plaisent ici. Mélanie, elle, adore les fleurs. L'été, nos plates-bandes sont incroyables! Quant à moi, c'est toute la ferme qui m'intéresse!» raconte-t-il.

Vieux rêve

Martin Bernier rêvait d'une ferme depuis longtemps. Dans sa jeunesse, il allait souvent à la ferme de son oncle et il y a beaucoup appris. Même si son cheminement de vie lui a permis d'embrasser la carrière policière, le rêve de la ferme est resté enfoui et caressé tout au fond de lui.

Quant à sa conjointe, elle n'avait jamais eu l'occasion de vivre ou de travailler en campagne, mais elle était déjà une femme d'extérieur et d'action.

«Elle est stupéfiante, Mélanie! Pendant son dernier congé de maternité, elle a assisté à 12 ou 13 vêlages! Ce n'est pas rien, surtout quand on considère qu'elle n'avait jamais vécu ça dans son enfance», avoue son conjoint..

Même si leur élevage d'Angus noires va particulièrement bien et que les journées sont parfois courtes pour réussir à tout faire, pas question d'abandonner leurs postes à la SQ, lui à Cookshire-Eaton et elle à Wotton.

«La ferme ne nuit certainement pas à notre métier de policiers, bien au contraire! Par contre, surtout l'été quand il fait beau et que c'est le temps des foins, c'est plus ennuyant d'aller travailler», concède-t-il.

Policiers, parents, éleveurs de bovins... Le couple reconnaît qu'il n'est pas vraiment comme les autres. «Nous sommes un peu marginaux, c'est sûr! Mais ce n'est pas grave! On est vraiment heureux grâce à notre façon de vivre!» conclut Martin Bernier.