L'entreprise Les Dessins Drummond lance une campagne nationale d'éducation sur les droits d'auteur, «parce que les dessins, les illustrations, les plans sont comme la musique, ils sont protégés par la loi», dit Yves Carignan.

L'entreprise Les Dessins Drummond lance une campagne nationale d'éducation sur les droits d'auteur, «parce que les dessins, les illustrations, les plans sont comme la musique, ils sont protégés par la loi», dit Yves Carignan.

Le directeur général de l'entreprise drummondvilloise, fatigué d'avoir à répliquer avec des mises en demeure envoyés à des partenaires qu'il veut quand même garder comme clients, dit avoir choisi la méthode éducative pour les sensibiliser aux répercussions d'utiliser des plans en contrevenant à la Loi sur les droits d'auteur et leur faire valoir la responsabilité qui leur incombe.

«Notre campagne portera sur tous les aspects des droits d'auteur et de la protection de la propriété intellectuelle. Nombreux sont ceux qui associent exclusivement les droits d'auteur au milieu de la musique et de l'édition. L'industrie du design résidentiel, qui est également protégée par cette loi, doit aujourd'hui se mobiliser pour assurer sa viabilité à long terme et pour faire reconnaître l'importance de sa contribution au développement du paysage architectural québécois», souligne M. Carignan.

Fort d'un réseau comptant 20 agences ainsi que 115 employés et partenaires répartis à travers l'ensemble du Québec, Dessins Drummond, chef de file dans le domaine de l'architecture résidentielle au Canada, communiquera dans les prochains mois avec des centaines d'entrepreneurs, des responsables de l'urbanisme de municipalités ainsi qu'avec les centres de photocopies afin qu'ils soient conscients de cette situation.

Cette initiative doit également permettre aux éventuels acheteurs de maisons neuves de réaliser l'importance de s'assurer que le plan qui servira à la construction de leur maison soit une version «légale» conçue et modifiée, le cas échéant, par un professionnel reconnu.

Selon M. Carignan, la prolifération de «dessinateurs» ne possédant ni la certification ni les assurances requises risque de créer des situations malencontreuses qu'un investissement minime dans l'acquisition de plans originaux permettrait d'éviter.

Un plan sur deux

«Moi, je dirais qu'un plan sur deux n'a pas été acquis dans des conditions adéquates. Ce n'est pas parce qu'une illustration se trouve dans notre magazine, que nous publions depuis 30 ans, que c'est public et qu'on peut en faire ce qu'on veut. Il m'est arrivé souvent d'entendre un entrepreneur, un de nos clients, dire qu'il avait utilisé un de nos plans pour de la promotion. C'est comme si un propriétaire d'un salon d'esthétique utiliserait une photo de Claudia Schiffer sans avoir la permission. C'est illégal.»

«Les mises en demeure, c'est exaspérant et ce n'est pas une bonne façon d'améliorer des relations d'affaires. Trop d'intervenants ignorent encore l'importance de respecter l'originalité des plans d'architecture. Nous allons éduquer les gens en leur fournissant de l'information sous la forme d'un dépliant sur deux pages qui sera distribué aux personnes concernées», a précisé M. Carignan.