Le ralentissement économique qu'on observe présentement au sein de l'économie canadienne sera probablement court et modéré, a déclaré lundi le gouverneur de la Banque du Canada à des gens d'affaires d'Australie.

Le ralentissement économique qu'on observe présentement au sein de l'économie canadienne sera probablement court et modéré, a déclaré lundi le gouverneur de la Banque du Canada à des gens d'affaires d'Australie.

Devant des membres de la Chambre de commerce canadienne-australienne, David Dodge a répété qu'à son avis le ralentissement entraînerait une révision à la baisse des prévisions de croissance, mais ne frapperait pas trop fort.

«Il est important de considérer cela comme un ralentissement cyclique modéré, et probablement très court, pour le Canada, a-t-il déclaré à l'assistance. Compte tenu de la faiblesse à court terme de l'économie américaine, les exportations nettes auront vraisemblablement un effet de ralentissement important sur la croissance canadienne. Par contre, on s'attend à ce que les dépenses de consommation et les investissements des entreprises maintiennent la même vigueur.»

M. Dodge a déclaré que la Banque du Canada avait révisé ses prévisions de croissance pour cette année à 2,8 pour cent. Elle prévoit une croissance de 2,5 pour cent en 2007 et de 2,8 pour cent en 2008.

L'inflation, pendant ce temps, devrait se hisser au-dessus de 2 pour cent dans les prochains mois, avant de glisser à nouveau au milieu de l'année prochaine, a-t-il ajouté.

Les principaux facteurs de risque inflationnistes pour l'économie canadienne sont l'augmention des dépenses des ménages et du prix des maisons.

«En favorisant l'accession à la propriété et donc une plus grande disponibilité de biens donnés en garantie, les récentes hausses du prix des maisons ont contribué à l'augmentation vigoureuse du crédit à la consommation, a-t-il dit. Il y a un risque que ces corrélations soient plus fortes que prévues ou que le prix des maisons continue de croître plus rapidement qu'on ne s'y attendait, ce qui donnerait des dépenses des ménages plus importantes que les prévisions et, donc, une plus forte pression inflationniste.»

M. Dodge a également répété un message qu'il avait déjà lancé par le passé, faisant valoir qu'il y aurait lieu de tenir de nouvelles discussions à l'échelle internationale afin de favoriser davantage les échanges commerciaux. Il a aussi parlé de la nécessité de renforcer le Fonds monétaire international afin de lui donner des pouvoirs de surveillance sur les systèmes financiers internationaux.

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