Le groupe américain Boeing a remporté un contrat pour déployer un système de surveillance, comprenant 1.800 tours, aux frontières des Etats-Unis avec le Mexique et le Canada pour mieux détecter les immigrants illégaux, a annoncé jeudi le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, Michael Chertoff.

Le groupe américain Boeing a remporté un contrat pour déployer un système de surveillance, comprenant 1.800 tours, aux frontières des Etats-Unis avec le Mexique et le Canada pour mieux détecter les immigrants illégaux, a annoncé jeudi le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, Michael Chertoff.

Ce contrat fait partie d'un programme de sécurité gouvernemental baptisé SBInet destiné à permettre aux Etats-Unis de mieux contrôler leurs frontières. SBInet "est le volet haute technologie" de ce programme, a souligné M. Chertoff lors d'une conférence de presse avec le vice-président de Boeing James Albaugh.

Il s'agit pour le gouvernement américain de construire une "barrière virtuelle" à ses frontières, a ajouté M. Chertoff.

Le projet consiste notamment à installer dans les trois ans, 1.800 tours, équipées de caméras et de détecteurs de mouvement, sur près de 10.000 kilomètres de frontières.

Le projet de Boeing été préféré à ceux de ses concurrents, qui privilégiaient l'emploi de drones. Boeing ne propose l'emploi de ces engins volants télécommandés qu'en renfort des patrouilles poursuivant un suspect.

Des milliers d'immigrants illégaux, surtout Mexicains, tentent de traverser la frontière américaine chaque année, avec 472 décès en 2005, pour la plupart dans le désert de l'Arizona (sud-ouest).

M. Chertoff n'a pas confirmé les chiffres qui ont circulé dans la presse américaine selon laquelle le contrat s'élèvera au total à environ 2 milliards de dollars.

Le réseau de surveillance, que Boeing estime pouvoir déployer dans les trois ans, sera d'abord mis en place le long de la frontière mexicaine, dans la région de Tucson (Arizona), un point d'entrée majeur d'immigrants illégaux.

BOEING

jbe/vk/dd