Si vous êtes à la recherche d'un titre ayant un fort potentiel, la compagnie albertaine ZCL Composites (T.ZLC) pourrait être une solution, croit Luc Grenier.

Si vous êtes à la recherche d'un titre ayant un fort potentiel, la compagnie albertaine ZCL Composites [[|ticker sym='T.ZLC'|]] pourrait être une solution, croit Luc Grenier.

«Son histoire mérite d'être connue», estime le gestionnaire de portefeuilles de l'Industrielle Alliance.

Il faut dire que ce fabricant de réservoirs à essence en fibre de verre pour les stations-service a déjà fait un bon bout de chemin en Bourse.

Son titre, qui s'échangeait à moins de 1$ à la fin de 2003, vaut plus de 10$ aujourd'hui.

Et c'est sans compter qu'il est en recul par rapport à son sommet de 15,55$ atteint le mois dernier.

«Il y a eu un repli quand les chiffres du premier trimestre ont reflété les coûts liés à l'acquisition de Xerxes, souligne M. Grenier. Mais le prix de l'action reprendra son ascension.»

À son avis, le titre de ZCL Composites devrait toucher 16,50$ d'ici 12 mois. «Et ça pourrait être beaucoup plus si l'entreprise signe des ententes avec les grandes pétrolières américaines», précise-t-il.

Les cinq analystes recensés par Bloomberg recommandent tous d'acheter le titre. Leur cours cible moyen est de 15,45$ d'ici un an.

Selon Luc Grenier, ZCL possède deux atouts qui favorisent sa progression: son arrivée sur le marché américain et son système unique et breveté, le Lifeliner, qui permet d'enduire les réservoirs d'acier d'une couche de résine afin de leur assurer une durée de vie supérieure, à moindre coût.

Le spécialiste rappelle que ZCL a fait l'achat de Xerxes en janvier dernier pour 47,8 millions.

La transaction a été financée, presque entièrement, par un placement privé de 40 millions de droits de souscription à un prix de 10$.

Fait important, une partie de ces titres pourront être levés demain (le 14 juin), ce qui pourrait peser sur le titre.

«Si cela se concrétise, ça deviendrait une occasion d'achat tout à fait incroyable!» lance le gestionnaire.

M. Grenier pense toutefois que la plupart des actionnaires préféreront garder leurs titres plutôt que les vendre sur le marché car ils ont confiance dans l'entreprise et ils savent que le titre n'est pas cher.

Il constate que ce sont surtout des investisseurs institutionnels qui détiennent des actions de ZCL.

Avec l'achat de Xerxes, ZCL Composites a doublé ses revenus à presque 100 millions. Elle possède maintenant neuf usines, dont une à Drummondville, et 500 employés.

La filiale américaine est rentable mais sa marge bénéficiaire est inférieure à celle des activités canadiennes du groupe, souligne le gestionnaire.

Xerxes affiche un bénéfice d'exploitation (BAIIA) de 7,1 millions et des ventes de 50 millions (par rapport à 7,2 millions pour des ventes de 46 millions pour ZCL).

«Ses marges vont s'améliorer au cours des prochains trimestres car on optimisera ses usines, réduira ses frais administratifs et abaissera ses coûts d'achat grâce à des économies d'échelle», avance le spécialiste.

Pour le deuxième trimestre, les observateurs s'attendent à un profit de 5 cents par action par rapport à 4 cents pour la même période l'an dernier. «L'effet se fera surtout sentir dans les trimestres suivants», précise-t-il.

Luc Grenier signale que cette acquisition permet à ZCL (qui n'a pas de dette) de prendre sa place sur le marché américain, dans lequel Xerxes détient 36% des parts de marché (par rapport à 49% pour Containment Solution, une compagnie privée qui ne dispose pas de la technologie de sa concurrente canadienne).

L'autre point fort de ZCL est son système Lifeliner qui répond aux problème de corrosion des réservoirs d'acier causé par la présence d'éthanol dans l'essence.

«C'est une solution sécuritaire et pro-environnementale qui rencontre les normes des agences», dit le gestionnaire.

Plutôt que de changer les réservoirs d'acier tous les 10 ans, comme le veut les nouvelles normes américaines (la garantie sur ce type de réservoir passera de 30 ans à 10 ans en juillet prochain), le système de ZCL recouvre les parois d'une couche protectrice de fibre de verre qui dure 30 ans.

Des projets pilotes ont été menés avec les géants Chevron et Shell. Il reste à voir quels seront les prochains développements.