Le conglomérat allemand ThyssenKrupp mise sur l'intervention des autorités américaines pour assurer son rachat du sidérurgiste canadien Dofasco et mettre fin au bras de fer qui l'oppose à Arcelor depuis plusieurs mois, a déclaré son patron vendredi.

Le conglomérat allemand ThyssenKrupp mise sur l'intervention des autorités américaines pour assurer son rachat du sidérurgiste canadien Dofasco et mettre fin au bras de fer qui l'oppose à Arcelor depuis plusieurs mois, a déclaré son patron vendredi.

Au terme d'une bataille avec Arcelor fin 2005, le groupe a échoué à racheter Dofasco. Maintenant qu'Arcelor a lui-même été avalé par Mittal Steel, ThyssenKrupp espère toujours mener à bien son projet, qui le ferait passer au sixième ou septième rang mondial des producteurs d'acier.

Il avait conclu un accord avec Mittal Steel à cet effet, qui ne peut toutefois pas être réalisé car Arcelor a verrouillé Dofasco en transférant la société dans une fondation de droit néerlandais.

ThyssenKrupp mise sur une décision du Department of Justice américain, qui forcerait le nouveau géant Mittal Arcelor à céder une partie de ses actifs pour des raisons de concurrence. Dofasco serait tout indiqué, selon le patron de ThyssenKrupp Ekkehard Schulz, qui s'exprimait lors de la conférence de presse de présentation des résultats de son groupe à Essen (ouest).

Dans ce cas, «l'appréciation de nos juristes est qu'il serait possible de dissoudre la fondation et de mettre Dofasco en vente», a-t-il ajouté.

Si cette voie n'aboutit pas, une issue judiciaire serait «le chemin ultime», a précisé le patron.

Le contrat de cession de Dofasco conclu entre Mittal Steel et ThyssenKrupp expire début avril 2007, et une solution devra avoir été trouvée d'ici là.

ThyssenKrupp vise une part de marché de 5% dans l'acier en Amérique du Nord, et compte sur Dofasco pour réaliser cet objectif. Le groupe étudie toutefois indépendamment du succès de cette opération la construction d'un site de production aux États-Unis.