En arrivant à la retraite, les gens voient leur vie changer ; leurs besoins et leurs risques aussi.

En arrivant à la retraite, les gens voient leur vie changer ; leurs besoins et leurs risques aussi.

C'est pourquoi, dit Eric Lemieux, ils sentent "de plus en plus le besoin d'être accompagnés , tant en matière de planification et de conseils que de gestion de leurs avoirs".

À l'âge de commencer à utiliser son épargne retraite, il faut apprendre à gérer au moins quatre différentes sources de revenu au lieu d'un seul salaire.

Et il ne faut pas oublier la popularité croissante de la retraite progressive (61 % des personnes de 40 ans et plus l'envisageaient en 2005) qui relève la complexité des décisions à prendre.

La faiblesse des taux d'intérêt augmente d'autre part pour le retraité l'insécurité de manquer de capital pour la réalisation de ses projets quand il n'a plus de supplément de revenu à transformer en épargne.

La rupture avec le statut de salarié fait aussi souvent disparaître la protection de régimes collectifs et oblige à s'assurer individuellement que certains risques sont couverts, qu'il s'agisse de soins de santé, de voyage etc.

Le premier risque demeure la possibilité de l'épuisement prématuré du capital, selon le spécialiste de la gestion des avoirs.

Même si l'inflation demeure dans des limites contrôlées, la hausse du coût de la vie reste aussi un élément de hasard.

Si on peut être certain d'avoir des impôts à payer, la possibilité que ces derniers, incluant les taxes foncières, augmentent reste plus difficile à prévoir.

La continuité de certaines sources de revenu à long terme (qu'on pense au traitement modifié de la prestation de la sécurité de la vieillesse) est aussi aléatoire.

Mais les dépenses relatives aux soins de santé posent aussi de grands points d'interrogation, par exemple s'il fallait adapter son logis ou engager de l'aide à domicile.

Les retraités sont aussi souvent plus démunis face à des aléas comme l'obligation de faire des rénovations urgentes à une maison qui prend de l'âge.

Face à tout cela, un retraité sur deux n'a pas de plan d'utilisation de ses épargnes comme source de revenus à sa retraite, déplore Eric Lemieux.

C'est ce qui a plaidé, conclut-il, pour l'adoption dans son organisation d'une vision "complète et adaptable" comportant de nouveaux outils pour les conseillers.

ltanguay@lesoleil.com

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