Sidney Crosby, qui arrive au 61e rang du classement de Business Week des gens les plus influents du monde du sport, n'a pas seulement du flair autour du filet adverse.

Sidney Crosby, qui arrive au 61e rang du classement de Business Week des gens les plus influents du monde du sport, n'a pas seulement du flair autour du filet adverse.

Selon son agent Pat Brisson, la jeune vedette des Penguins de Pittsburgh a aussi du flair en affaires.

«C'est un jeune homme curieux qui pose beaucoup de questions, dit Pat Brisson. Il veut connaître l'image des compagnies avec lesquelles on lui propose de s'associer. Il ne veut pas juste faire des deals pour faire des deals.»

À 20 ans, le joueur natif de Cole Harbour, en Nouvelle-Écosse, préfère compter ses points amassés sur la patinoire que les billets verts dans son compte de banque.

«Il est intéressé par le monde des affaires, mais c'est sûr qu'il se concentre avant tout sur le hockey, dit Pat Brisson. Il nous laisse le soin de négocier ses contrats et sa valeur sur le marché publicitaire»

Malgré son jeune âge, Crosby s'y connaît en matière de marketing. Il est au centre de toutes les campagnes publicitaires de la LNH depuis son arrivée il y a deux ans.

Crosby a aussi ses propres commanditaires: Reebok (équipement de sport), Gatorade (boissons), Pepsi (boissons), Frito-Lay (alimentation), Tim Hortons (alimentation), Upper Deck (cartes de hockey).

Il y a deux semaines, Crosby a réservé une surprise à son commanditaire en critiquant les nouveaux uniformes Reebok portés par les 30 équipes de la LNH cette saison.

Selon Crosby, les uniformes fabriqués à l'usine de Saint-Hyacinthe emprisonnent la sueur dans les gants et les patins.

«Sidney est comme ça: il te donne l'heure juste, dit Pat Brisson. Mais il l'a fait d'une façon respectueuse et transparente. La compagnie Reebok a été courageuse de lancer un nouveau produit comme ces uniformes et elle savait qu'il y aurait peut-être des améliorations à faire au début de la saison.»

Crosby consacre une quinzaine de journées par année à ses commanditaires et à divers organismes de bienfaisance.

Il lancera d'ailleurs sous peu sa fondation, qui viendra en aide à des organismes de bienfaisance au Canada et aux États-Unis.

Pat Brisson s'assure toutefois que ses engagements n'affectent pas son rendement sur la patinoire.

«Sidney a besoin de repos afin de recharger ses batteries entre les matchs, dit-il. Il ne doit pas toujours être occupé à faire des annonces publicitaires pour la télévision. Nous privilégions la qualité à la quantité.»

Le jeune prodige du hockey écoule actuellement la dernière année de son premier contrat chez les professionnels.

Cette saison, il touchera 850 000 $ US, soit le salaire de base maximal des joueurs à leur premier contrat dans la LNH en vertu de la convention collective.

L'an dernier, Crosby avait reçu 4,2 M$ US en raison de divers bonis. Il n'a toutefois pas à s'inquiéter au sujet de son avenir financier.

En plus de ses revenus publicitaires, il vient de signer un contrat de cinq ans avec les Penguins.

Son salaire annuel à compter de la saison 2008-2009: 8,7 M$ US - un clin d'oeil à son numéro 87...