Bien qu'il se remette de la crise du crédit de cet été, le marché monétaire canadien n'est pas encore revenu à la normale, a observé mardi le gouverneur de la Banque du Canada dans un discours devant la Chambre de commerce de Vancouver.

Bien qu'il se remette de la crise du crédit de cet été, le marché monétaire canadien n'est pas encore revenu à la normale, a observé mardi le gouverneur de la Banque du Canada dans un discours devant la Chambre de commerce de Vancouver.

Dressant un bilan des sept dernières semaines et de la crise du crédit qui a eu des échos sur les marchés mondiaux, le gouverneur David Dodge a livré un plaidoyer en faveur d'une plus grande transparence de la part des émetteurs de créances titrisées, ce qui constitue selon lui une des leçons qu'il faudrait tirer de cette expérience malheureuse.

Selon le gouverneur Dodge, s'il est encore trop tôt pour entrevoir les conséquences à long terme des récentes turbulences, il est d'ores et déjà apparent qu'elles ont engendré un resserrement des conditions de crédit pour les emprunteurs, qui pourrait modérer la croissance de la demande intérieure.

L'inflation continue d'être surveillée par la banque centrale, qui la croit toujours vulnérable à diverses pressions, tant à la hausse qu'à la baisse.

La demande des ménages au Canada pourrait encore être plus forte que prévu, ce qui pourrait faire grimper les prix à la consommation, mais à l'inverse, l'ajustement du secteur du logement aux États-Unis pourrait être plus marqué et se répercuter de façon plus généralisée sur l'économie américaine.