À l'heure du triomphe de YouTube, la montréalaise Mamma.com (MAMA) prépare un moteur de recherche pour vidéos en ligne.

À l'heure du triomphe de YouTube, la montréalaise Mamma.com [[|ticker sym='MAMA'|]] prépare un moteur de recherche pour vidéos en ligne.

La compagnie mise de plus en plus sur les produits spécialisés pour se démarquer des géants comme Google et Yahoo.

Elle vient de lancer MammaJobs.com, un moteur conçu pour les chercheurs d'emploi. L'initiative a été saluée en Bourse, où le titre a bondi de plus de 10 % mardi dernier.

MammaJobs.com, qui s'adresse à une clientèle américaine, ratisse les différents sites d'offres d'emplois. Il permet des recherches par type de poste, par compétences, par compagnies et par secteur géographique.

«Je pense qu'on n'est les premiers à faire ça, dit le président de Mamma.com, Guy Fauré. Les gens sont plutôt habitués à consulter les sites d'emploi un à la fois.»

La compagnie exploitait déjà un moteur voué au secteur de la santé, MammaHealth.com, et entend pousser plus loin sa stratégie. «On veut lancer bientôt un moteur pour vidéos», poursuit M. Fauré.

«Le contenu d'Internet double chaque année, c'est plus difficile pour les moteurs généralistes de traiter toute l'information, explique le dirigeant, qui croit que les besoins des internautes «se verticalisent».

Un autre élément central du développement de Mamma est le moteur de recherche du contenu des ordinateurs personnels de Copernic, compagnie québécoise achetée l'an dernier.

Dans un marché sans frontières où règnent les géants internationaux, ces produits peuvent-ils se tailler une place ?

«L'entreprise a son propre trafic et son lot d'usagers loyaux», répond Richard Fetyko, le seul analyste à suivre le titre de Mamma. Il voit d'un bon oeil l'orientation sur la recherche par secteurs et associe «une valeur appréciable» à la technologie de Copernic.

La solidité financière de la compagnie est moins reluisante et elle a connu son lot de problèmes depuis deux ans.

Mamma a creusé sa perte à 2,5 M$ US au troisième trimestre, tandis que ses revenus déclinaient.

Les derniers résultats incluaient un provision de 700 000 $ US pour le règlement d'un recours collectif intenté par des investisseurs américains, qui accusaient l'entreprise de ne pas avoir divulgué au marché qu'elle était contrôlée clandestinement par le Montréalais Irving Kott.

Ce promoteur boursier a des casiers judiciaires au Canada et aux États-Unis.

Un volume exceptionnel d'actions de Mamma avaient été échangées au début de 2005, ce qui a d'ailleurs amené la Securities and Exchange Commission à déclencher une enquête formelle sur l'entreprise.

L'analyste Richard Fetyko, qui travaille à la firme américaine Merriman Curhan Ford & Co, recommande de conserver le titre de Mamma.com, auquel il associe une évaluation «neutre».