À cinq ou 10 ans de la retraite, il faut savoir combien d'argent il faudra avoir accumulé au jour J, mais il importe déjà de prévoir comment on l'utilisera.

À cinq ou 10 ans de la retraite, il faut savoir combien d'argent il faudra avoir accumulé au jour J, mais il importe déjà de prévoir comment on l'utilisera.

Ce n'est pas mettre la charrue devant les boeufs, car selon l'importance de différents besoins dans l'échelle des priorités de chacun, il est possible de moduler diverses stratégies de placement non seulement pendant, mais même avant la retraite.

Au cours d'une entrevue en marge du lancement du programme "Vision retraite Desjardins", Éric Lemieux, vice-président à la Gestion des avoirs, à la Fédération des caisses populaires, explique qu'avant de voir son portefeuille comme une tarte divisée en plusieurs pointes, il faut regarder ses besoins comme plusieurs étages d'un même gâteau.

À la base, il faut s'assurer que les besoins essentiels seront couverts par les revenus les plus sécuritaires. On parle ici de logement, de nourriture, de soins de santé, d'habillement et de déplacements.

C'est à ce chapitre que le recours à une rente viagère peut être le plus utile pour protéger une partie des revenus contre un épuisement prématuré du capital.

Aux autres étages, l'argent destiné à combler des besoins moins urgents peut provenir de placements plus volatils.

M. Lemieux classe en deux niveaux distincts les revenus pour le maintien du niveau de vie et les projets spéciaux proprement dits.

Ici, les critères sont plus subjectifs, mais la régularité et la fiabilité des revenus peuvent avoir moins d'importance.

Il peut s'agir de continuer à voyager souvent ou à offrir des cadeaux, d'acheter une résidence secondaire ou un véhicule récréatif ou encore, de constituer un héritage substantiel pour les enfants. À la pointe, on peut même parler de créer une fondation philanthropique.

Aux étages supérieurs, M. Lemieux suggère de choisir une combinaison de portefeuilles de fonds communs d'investissement et de produits de placement à capital garanti.

Dans un portefeuille de fonds, il importe de rester collé, grâce à un programme d'ajustements trimestriels, à un des sept profils d'investisseur proposés, avec la possibilité de passer d'un profil à un autre au moment de rencontres périodiques avec son planificateur financier.

Pour profiter d'une approche globale et intégrée, dit le spécialiste, il n'est pas nécessaire de disposer d'une fortune justifiant le recours aux services d'une gestion discrétionnaire ou privée, ce qu'on situe souvent autour de 250 000 $ d'actif investi.

Il suffit de détenir quelques économies enregistrées ou non, comme en ont, selon lui, la grande majorité des membres des caisses.

Outre les rentes et les revenus de placement, la vision globale doit englober les protections d'assurance vie, invalidité, maladie grave, ou perte d'autonomie, de même que la transmission des avoirs pour, entre autres, minimiser les impôts au décès.

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